
Bébé qui bouge à intervalles réguliers : comprendre les mouvements de votre bébé
Vous venez de coucher votre bébé mais voilà que vous l’entendez pleurer au milieu de la nuit ? Les réveils nocturnes concernent beaucoup d’enfants entre 7 et 12 mois. En tant que parent, il est possible que ce phénomène vous inquiète. Est-ce que le sommeil de votre enfant est suffisamment réparateur ? Ou, au contraire, ces réveils sont-ils le reflet d’un trouble du sommeil susceptible de perturber la journée de votre bébé ?
Réveils nocturnes entre 7 et 12 mois : nos conseils !
Les réveils nocturnes après le coucher sont fréquents et s’expliquent par l’immaturité cérébrale et émotionnelle des enfants. A partir de 7 mois, un bébé n’a plus vraiment besoin d’être nourri la nuit (seulement en journée, enfin !), son rythme change : il se peut qu’il pleure juste parce qu’il recherche votre présence dans sa chambre le soir et de la réassurance entre deux cycles de sommeil.
Sachez que plus les parents répondent à son besoin de sécurité, plus il gagnera en autonomie le soir, au moment du coucher. Ne vous dites pas pour autant que les pleurs sont le signe de mauvaises habitudes ou de caprices chez les enfants : ce n’est pas le cas ! Au contraire, c’est un investissement d’énergie qui portera ses fruits pour le reste de la vie de votre enfant.
Afin de mieux comprendre les réveils nocturnes, faisons d’abord un point sur le sommeil de votre enfant. Entre 7 et 12 mois, le rythme de sommeil de votre enfant continue d’évoluer : il s’organise lentement comme celui de l’adulte.
Nous l’avons vu, les réveils nocturnes à cette période de sa vie sont fréquents et peuvent avoir une multitude de causes, toutes aussi diverses que variées. Message aux parents : pas de panique ! Bien souvent, il ne s’agit que d’une période transitoire. Si votre bébé dort correctement entre ses réveils nocturnes et ne présente pas de signes particuliers le matin ou le soir, il n’y a pas de quoi vous inquiéter.
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Les réveils nocturnes entre 7 et 12 mois peuvent s’expliquer de différentes manières, variables d’un bébé à l’autre. Voici les principaux facteurs qui peuvent influencer le sommeil de votre bébé.
Dans certains cas, les réveils nocturnes toutes les heures peuvent s’expliquer par :
L’angoisse de la séparation (que certains appellent aussi “peur de l’abandon” ou “angoisse du 8ème mois) est une théorie établie par René Spitz en 1940 afin d’expliquer pourquoi un bébé peut se mettre à pleurer ou crier lorsqu’il voit sa figure d’attachement principale (souvent l’un de ses parents, voire les deux) s’éloigner, même pour un court instant.
Bon à savoir : parler de “peur” ou “d’angoisse” sont des termes aujourd’hui considérés comme un peu forts pour expliquer ce qu’il se passe réellement pour votre bébé à ce moment-là. Notez d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une étape émotionnelle obligatoire. Certains bébés ne montrent jamais de signes d’angoisse de séparation, ce qui ne doit pas non plus vous inquiéter.
Si votre bébé semble être sujet à cette fameuse angoisse de la séparation, particulièrement fréquente autour des 8 mois, il est possible que cela explique aussi ses réveils nocturnes. Nous vous recommandons d’adopter la même stratégie que pour les autres facteurs énoncés plus hauts : de la douceur, de la patience et de la réassurance.
La durée du sommeil est variable selon les bébés et dépend de leur horloge biologique (l’ensemble des mécanismes physiologiques qui permettent de rythmer les actions biologiques du corps). Mais heureusement, ça ne nous empêche pas de vous donner quelques précieux conseils.
Beaucoup de parents, parfois équipés d’un babyphone ou d’un autre système de surveillance , sont tentés d’intervenir dès les premiers mouvements de leur bébé. On vous comprend. Néanmoins, ces signes d’agitation sont parfois simplement le signe d’un sommeil agité et dans d’autres cas il est également possible que votre enfant parvienne à se rendormir seul.
Avant de rejoindre votre enfant donc, vous pouvez essayer de laisser passer quelques instants afin de voir s’il parvient à se rendormir tout seul ou s’il s’apaise.
Si ce n’est pas le cas, rendez-vous à ses côtés. En fonction de ce qui fonctionne pour votre enfant, mettez son doudou dans le lit (selon son âge), posez votre main sur sa poitrine et caressez son visage et sa peau sans le sortir du lit pour qu’il ressente votre présence et votre chaleur corporelle. S’il continue de pleurer, vous pouvez le prendre dans vos bras pour le réconforter.
Si vous ressentez l’envie et/ou le besoin de bercer votre bébé, n’hésitez pas. Le bercement permet un sommeil plus profond et les mouvements de balancement répétés synchronisent les ondes cérébrales, ce qui joue un rôle clé dans le sommeil et peut aider à réduire les réveils nocturnes. Attention cependant à poser votre enfant dans son lit avant qu’il ne s’endorme, afin qu’il ne soit pas surpris au réveil le lendemain matin.
Bon à savoir : même si ce geste est généralement apprécié des bébés, ne vous sentez pas coupable si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas bercer votre bébé. Il existe d’autres façon de l’apaiser, comme le fait de toucher son visage ou poser votre main sur sa poitrine.
Une autre méthode efficace pour limiter les difficultés au moment du coucher : mettre en place un rituel de coucher. Il s’agit d’une routine apaisante et personnalisée qui aide votre bébé à comprendre ce qu’il se passe (le coucher) et d’anticiper la suite des évènements (la séparation pour la nuit). Ce rituel, lorsqu’il est répété quotidiennement, avec le moins de variations possibles, apaise votre bébé car il s’agit d’une routine qu’il peut anticiper.
Concernant l’organisation de ce rituel de coucher (ou routine de sommeil), vous êtes entièrement libre. Il ne doit pas forcément être long ou compliqué. Au contraire, plus il est simple, plus vous êtes susceptible de l’appliquer longtemps et fréquemment. Vous pouvez par exemple y inclure un ou plusieurs des éléments suivants :
C’est à vous de voir ! N’hésitez pas à expérimenter au début, afin de trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous et votre bébé. Simplement, une fois ce rituel trouvé, essayez d’être le ou la plus régulier·ère possible.
Une dernière astuce pour le rituel de coucher : lorsque votre enfant sera en âge de vous répondre, n’hésitez pas à lui demander son avis pour créer cette routine de sommeil. En choisissant lui-même des éléments de ce rituel, il aura d’autant plus envie de le mener à bien.
Bon à savoir : il arrive également que certains bébés continuent de se réveiller pour boire ou téter. Cette tétée ou ce biberon sont alors comme des rituels, pour votre bébé, qui a pris l’habitude de boire avant le coucher pour parvenir à dormir. Dans ce cas, essayez de dissocier les tétées des moments de repos.
Et la tétine, qu’en penser ? La tétine provoque un sentiment de bien-être et peut donc être une bonne aide à l’endormissement de votre bébé. Attention, cependant, certains bébés, trop habitués à la tétine, ne peuvent plus s’endormir sans elle et cette habitude peut être difficile à laisser tomber par la suite.
Notez que la tétine peut aussi être remplacée par une petite veilleuse ou un objet transitionnel comme un doudou par exemple.
L’endormissement autonome fait référence à la capacité d’un bébé à se rendormir seul, sans la présence d’un adulte. Si certains bébés parviennent à maîtriser cette faculté sans grande difficulté, pour d’autres, cela pourrait demander un peu plus d’accompagnement.
Bon à savoir : la maîtrise de l’endormissement autonome est également une vraie clé pour réduire les réveils nocturnes. Être capable de s’endormir seul au moment du coucher c’est aussi être capable de se rendormir seul entre deux cycles de sommeil la nuit.
Vous pouvez commencer cet accompagnement dès 4 – 6 mois, quand votre bébé est physiologiquement capable de passer une nuit sans manger. Attention, ce n’est pas parce que votre bébé est physiquement capable de tenir quelques heures sans manger que vous devez automatiquement commencer l’endormissement autonome. C’est à vous de choisir le moment qui vous convient le mieux, à votre enfant et vous.
Pour l’aider à s’endormir seul, il n’existe pas de recette miracle. En revanche, nous vous conseillons de surveiller les signes de fatigue (normalement plus facilement identifiables que lorsqu’il était nourrisson : il baille, se frotte les yeux, il est grognon…) afin de le coucher au bon moment et d’appliquer le rituel de coucher dont nous vous parlions un peu plus tôt. Aussi, n’hésitez pas à féliciter votre enfant, ce qui est très encourageant pour lui.
Bon à savoir : afin de mettre toutes les chances de votre côté, nous vous invitons à choisir le bon moment (idéalement en dehors d’une période de grande acquisition comme la marche ou le langage ou de gros changements comme un déménagement et à tenir bon les premiers jours. C’est normal que votre bébé ne s’habitue pas immédiatement à cette nouvelle routine. Pour lui permettre de maîtriser l’endormissement autonome, la patience et l’accompagnement pas à pas sont vos meilleurs alliés.
N’hésitez pas à consulter un·e pédiatre ou un·e infirmière puéricultrice lorsque la qualité du sommeil, les siestes et/ou les heures de sommeil de votre bébé deviennent un véritable sujet d’inquiétude. Particulièrement lorsque vous constatez des signes de manque de sommeil tels que l’agitation, l’irritabilité ou encore des troubles alimentaires.
De même, consultez si les réveils nocturnes de votre bébé sont accompagnés de :
Sur l’application May, vous avez l’opportunité d’obtenir un accompagnement personnalisé par des professionnel·les de santé experts sur le sujet du sommeil de l’enfant et des réveils nocturnes.
Les réveils nocturnes sont donc fréquents chez le nourrisson, ils ne doivent pas vous inquiéter. Vous pouvez tenter de les minimiser grâce aux conseils évoqués plus haut et comme toujours, n’hésitez pas à consulter en cas d’inquiétude.
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Crédits photos : seventyfourimages | Anna_Om | Prostock-studio | YuriArcursPeopleimages
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