
Les réveils nocturnes concernent beaucoup de bébés, entre 7 et 12 mois. Les parents sont inquiets et se demandent si le sommeil de leur enfant est suffisamment réparateur ou si ces réveils ne sont pas le reflet d’un trouble du sommeil…
Faisons le point !
Réveils nocturnes : pourquoi mon bébé se réveille en pleurant la nuit (avant 12 mois) ?
Les réveils nocturnes sont fréquents et s’expliquent par l’immaturité cérébrale et émotionnelle de votre bébé. A partir de 7 mois, un bébé n’a plus vraiment besoin d’être nourri la nuit : il se peut qu’il pleure juste parce qu’il recherche votre présence et de la réassurance, entre deux cycles de sommeil.
Sachez que plus vous répondrez à son besoin de sécurité, plus il gagnera en autonomie. Ne vous dites pas que les pleurs sont le signe de mauvaises habitudes ou de caprices : ce n’est pas le cas !
Dans certains cas, les réveils nocturnes peuvent s’expliquer par :
- Une insomnie de l’enfant : cela se traduit par des difficultés à bien dormir et à un éveil fréquent au cours de la nuit.
- Les coliques du nourrisson : elles peuvent également expliquer les réveils nocturnes de votre enfant car les perturbations digestives créent un inconfort chez lui.
- Des cauchemars peuvent également être à l’origine de réveils nocturnes.
- Une dent qui pousse.
- Une période de développement (apprentissage de la marche, diversification alimentaire).
- Une période de bouleversement (crèche, nouvelle nounou, séparation des parents etc.).
Comprendre le sommeil de mon enfant : entre 7 et 12 mois
Entre 7 et 12 mois, le sommeil de votre enfant continue d’évoluer : il s’organise lentement comme celui de l’adulte.
- Vers 9 mois, la structure du sommeil nocturne de votre enfant change. Il démarre ses cycles par un sommeil lent et les termine par un sommeil paradoxal : avant, il faisait l’inverse ! C’est ce qui explique que votre bébé se réveille tôt et peut avoir du mal à se rendormir la nuit et donc provoquer des réveils nocturnes.
- Pour votre bébé, un cycle de sommeil dure désormais environ 70 minutes. Il apprend petit à petit à se rendormir seul. A cet âge, la plupart des enfants n’ont plus besoin de manger la nuit : ils ont acquis la capacité de faire des réserves qui leur permettent de tenir jusqu’au matin !
- La sieste en fin d’après-midi va progressivement disparaître tandis que votre enfant va se caler sur un rythme d’une sieste le matin et une l’après-midi. Certains enfants se passeront même de la sieste du matin.
Nous l’avons vu, les réveils nocturnes à cette période sont fréquents et peuvent avoir une multitude de causes diverses et variées. Pas de panique ! Bien souvent, il ne s’agit que d’une période transitoire. Si votre bébé dort correctement entre ses réveils nocturnes, il n’y a pas de quoi vous inquiéter.
Comment aider son enfant à se rendormir après les réveils nocturnes ?
La durée du sommeil est variable selon les bébés et dépend de leur horloge biologique (l’ensemble des mécanismes physiologiques qui permettent de rythmer les actions biologiques du corps).
Avant de rejoindre votre enfant, vous pouvez laisser passer quelques instants afin de voir s’il parvient à se rendormir tout seul.
Si ce n’est pas le cas, rendez-vous à ses côtés. Mettez-lui son doudou dans le lit (selon son âge), posez votre main sur sa poitrine et caressez son visage et sa peau sans le sortir du lit pour qu’il ressente votre présence et votre chaleur corporelle. S’il continue de pleurer, prenez-le dans vos bras pour le réconforter.
Si vous ressentez l’envie et/ou le besoin de bercer votre bébé, n’hésitez pas. Le bercement permet un sommeil plus profond et les mouvements de balancement répétés synchronisent les ondes cérébrales, ce qui joue un rôle clé dans le sommeil et peut aider à réduire les réveils nocturnes. Attention cependant à poser votre enfant dans son lit avant qu’il ne s’endorme, afin qu’il ne soit pas surpris au réveil.
Ces réveils nocturnes sont synonymes d’un besoin pour votre enfant. N’hésitez pas à accompagner votre bébé vers l’endormissement autonome, c’est-à-dire à lui apprendre à s’endormir seul. De plus, sa capacité à s’endormir seul au moment du coucher conditionne ses capacités à se rendormir seul entre deux cycles de sommeil.
Pour lui permettre un endormissement autonome, vous pouvez tenter d’utiliser la technique de la chaise. Cette méthode permet à l’enfant d’acquérir ses propres outils d’endormissement tout en étant sécurisé par la présence rassurante d’un parent.
La méthode se fait pas à pas, en 15 jours :
- J-1 à J-3 : Couchez votre bébé après le rituel habituel et restez près de lui en lui parlant. Vous pouvez laisser une main poser sur lui ou le toucher jusqu’à ce qu’il s’endorme.
- J-3 à J-6 : Couchez votre enfant en restant toujours près de lui, mais sans le toucher cette fois. Vous pouvez le rassurer en lui parlant.
- J-6 à J-10 : Couchez votre bébé et restez éloigné·e de son lit jusqu’à ce qu’il s’endorme. Il peut vous voir et vous pouvez lui parler.
- J-10 à J-15 : Couchez votre enfant et restez au plus près de la porte, jusqu’à ce qu’il s’endorme. Il peut toujours vous voir.
Au bout de quelques jours, votre enfant ne cherchera plus votre présence : ce sera le moment idéal pour le laisser s’endormir seul !
Il arrive également que certains bébés continuent de se réveiller pour boire ou téter. Cette tétée ou ce biberon sont alors comme des rituels, pour votre bébé, qui a pris l’habitude de boire avant le coucher pour parvenir à dormir.
Et la tétine, qu’en penser ? La tétine provoque un sentiment de bien-être et peut donc être une bonne aide à l’endormissement de votre bébé. Attention, cependant, à ce qu’elle ne devienne pas une habitude : certains bébés, trop habitués à la tétine, ne peuvent plus s’endormir sans elle ! Sans oublier que plus le bébé grandit, plus il a du mal à s’en détacher !
A quel moment faut-il demander conseil à des professionnels de santé ?
N’hésitez pas à consulter un.e pédiatre ou une infirmière puéricultrice lorsque la qualité du sommeil et les heures de sommeil deviennent un véritable sujet d’inquiétude. Particulièrement lorsque vous constatez des signes de manque de sommeil tels que l’agitation, l’irritabilité ou encore des troubles alimentaires.
De même, consultez si les réveils nocturnes de votre enfant sont accompagnés de fièvres, de vomissements, de gémissements ou de ronflements et d’une respiration excessive pouvant être le signe d’une apnée du sommeil.
Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Sur l’application May, vous avez l’opportunité d’obtenir un accompagnement personnalisé par des professionnel.les de santé experts sur le sujet du sommeil de l’enfant. Cet accompagnement se fait par le biais de discussions avec des professionnel.le.s de santé, d’articles, de fiches pratiques mais également de masterclass (podcast) qui vous aident à comprendre le sommeil de votre bébé.
Vos nuits peuvent être rythmées par les réveils nocturnes de votre bébé. Il arrivera parfois à retrouver seul les bras de Morphée tandis que d’autres fois, votre intervention sera nécessaire ! 🙂
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Écrit par Sonia Monot avec les expert.e.s May.