
Congé parental pour le 3ème bébé : droits, démarches et conseils
Vous l’avez sûrement remarqué, votre enfant réagit parfois de manière démesurée aux petits événements de son quotidien. Lorsqu’il est confronté à la frustration par exemple, il peut rentrer dans une colère terrible et se montrer inconsolable. S’agit-il d’un caprice ? Que faire pour calmer votre enfant ?
Caprice bébé : le guide complet.
“C’est un bébé capricieux”, c’est sûrement une réflexion que vous avez déjà dû entendre (ou penser vous-même) si votre enfant fait parfois quelques grosses colères. Parler de caprice signifie partir du principe que la colère est intentionnelle et qu’elle est liée au caractère de votre enfant. Pourtant, bien souvent, les « caprices » s’apparentent plus à des tempêtes émotionnelles, qui s’expliquent bien plus par l’immaturité du cerveau de votre enfant que par son prétendu mauvais caractère.
Le terme de caprice induit forcément une notion de manipulation : votre enfant fait une crise dans l’objectif d’obtenir de vous ce qu’il veut. Pourtant, on sait aujourd’hui qu’avant 4 ou 5 ans, votre enfant n’est pas capable de vous manipuler car il n’en a tout simplement pas les capacités intellectuelles (son cerveau n’est pas encore suffisamment développé).
Pour manipuler, un enfant doit être capable de se décentrer, c’est-à-dire de se mettre à votre place – afin d’élaborer une stratégie pour vous faire céder. Les caprices, soit les colères qui impliquent une volonté de nuire, n’existent donc pas chez les plus jeunes.
Cela étant, votre enfant vit de réelles frustrations (il est limité dans ce qu’il peut faire, dans son expression) et est dépassé par ses émotions, que son cerveau n’est pas encore capable de gérer, d’où les crises de colère ou les pleurs inconsolables. On parle donc plutôt de “tempêtes émotionnelles”, qui correspondent à des besoins ou des envies non satisfaites.
Nous venons de le voir : un bébé n’est donc pas capable de faire un réel caprice. En revanche, il peut ressentir des frustrations liées à des besoins non satisfaits, ce qui explique les crises de larmes ou les colères. Voici quelques exemples des besoins fondamentaux d’un bébé :
Bon à savoir : ces besoins sont particulièrement forts les trois premiers mois – c’est d’ailleurs durant cette période que vous construisez les bases de votre relation tout en l’aidant à s’adapter à son nouvel environnement – pour autant, un enfant plus grand peut continuer de manifester sa frustration par des pleurs ou de la colère lorsque ses besoins de sont pas satisfaits (il ne connais pas encore d’autres façon d’exprimer ces tempêtes émotionnelles).
Le cerveau humain est composé de plusieurs parties qui jouent chacune un rôle bien spécifique. Ces parties ne se développent pas au même rythme pendant l’enfance. Cela explique notamment que les réactions des enfants soient différentes selon les âges. Faisons le point.
Chez le nourrisson, le cerveau limbique (rattaché aux émotions) et le cerveau reptilien (lié aux besoins primaires) prédominent. D’un autre côté, le cortex préfrontal (qui gère la capacité d’inhibition et le raisonnement) n’arrive à maturité que vers 5 ou 6 ans au fameux “âge de raison”. Le cerveau rationnel, lui, n’arrive à maturité que vers 25 ou 30 ans !
Cela nous apprend deux choses majeures :
Nous l’avons vu plus haut : les besoins de votre bébé et l’intensité avec laquelle il les exprime peuvent être particulièrement marqués les trois premiers mois car il est encore en phase d’adaptation. La transition entre la poche des eaux et le monde extérieur n’est pas facile pour lui.
Notez que ces âges ne sont que des indications générales ; chaque enfant se développe à son rythme.
Bon à savoir : rappelez-vous que votre enfant n’agit pas contre vous. Ces crises de colère sont normales et font partie de son développement émotionnel et cognitif.
Savoir qu’il s’agit d’une tempête émotionnelle et non d’un caprice aide généralement à dédramatiser la situation. Mais cela ne change rien au fait que ces crises sont désagréables à vivre. Voici donc quelques conseils pour affronter ces moments difficiles et accompagner votre enfant :
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Face à ces tempêtes émotionnelles, quelques conseils tirés de la parentalité positive (ou éducation positive) peuvent peut-être vous être utiles. Il s’agit d’une technique d’éducation basée sur trois piliers :
Le tout, en tenant compte des droits et des devoirs de chaque parent. Notez que l’éducation positive n’est pas synonyme de laxisme. Au contraire, l’objectif majeur de l’éducation positive est de concilier bienveillance et fermeté pour permettre à l’enfant de devenir plus tard un adulte responsable, épanoui et autonome. Dans le cas d’un “caprice” :
Un bébé n’est donc pas capable de faire un caprice car il n’est pas en capacité de vous manipuler. En revanche, l’immaturité de son cerveau peut l’amener à exprimer ses frustrations par de violentes crises de larmes ou de colère. Ces situations, bien que difficiles à vivre, sont la preuve que votre enfant se développe. Essayer d’accueillir et d’accompagner ses émotions et frustrations plutôt que de vous mettre en colère. Et bien sûr, si vous avez des questions, des inquiétudes ou des doutes, n’hésitez pas à en parler à votre médecin/pédiatre ou à un·e professionnel·le de santé de l’équipe May en téléchargeant l’application.
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Crédits photos : Image-Source | Johnstocker | YuriArcursPeopleimages
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