
Enfant 3 ans difficile : comprendre et gérer les comportements
Le syndrome du bébé secoué peut survenir dans toutes les familles. Le définir et le prévenir, c’est mettre toutes les chances de son côté pour éviter le pire. Voici tout ce que vous devez savoir sur le sujet.
Le syndrome du bébé secoué, autrement appelé Traumatisme Crânien Non Accidentel (TCNA), survient lorsqu’un bébé ou un jeune enfant est violemment secoué par un adulte. Le cerveau de l’enfant est alors ballotté dans son crâne, ce qui provoque des ruptures irréversibles de certaines artères cérébrales, et des conséquences sur son développement neurologique, moteur, ou psychologique.
Ces violentes secousses interviennent généralement lorsque le bébé est saisi sous les aisselles ou par le thorax. L’adulte, dans la majorité des cas, perd patience face aux pleurs du bébé, et le secoue violemment d’avant en arrière pour le faire taire.
Il s’agit d’un point de vigilance extrêmement important car plusieurs centaines d’enfants en sont malheureusement victimes chaque année. Cet acte est passible d’une peine d’emprisonnement.
Les symptômes sont observables immédiatement après les secousses. Selon une liste dressée par le gouvernement, on peut citer les principaux symptômes suivants :
Si vous constatez ces symptômes, contactez le 15 ou le 112. Plus le bébé est pris en charge rapidement, plus il y a de chance de diminuer les séquelles.
Toujours selon les informations communiquées par le ministère des solidarités et des familles dans sa campagne de sensibilisation, les séquelles chez un bébé secoué sont importantes. En effet, parmi les bébés secoués, un sur dix en décède. 75 % des bébés qui y survivent risquent de faire face aux conséquences suivantes, :
Vous avez d’autres questions ? N’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices est disponible pour y répondre 7j / 7 de 8 heures à 22 heures.
Dès la suspicion du syndrome du bébé secoué, l’enfant doit être hospitalisé. Une fois admis à l’hôpital, le personnel soignant lui fait passer un examen clinique approfondi. En parallèle, les parents sont interrogés sur la venue des symptômes. Afin de repérer d’éventuelles lésions, des examens complémentaires sont réalisés : une prise de sang, un examen ophtalmologique, un scanner cérébral, une IRM, des radiographies du squelette…
Afin de protéger l’enfant, le ou la professionnel·le de santé a l’obligation légale de signaler les signes de maltraitance auprès du procureur de la République.
Le syndrome du bébé secoué survient la plupart du temps à la suite d’un épisode de pleurs intenses du bébé. Il est possible de ressentir des tensions, frissons, tremblements, maux de tête, de ventre, une sensation d’oppression, la gorge nouée et ainsi l’envie de le secouer, de crier… Sachez que ces émotions ne font pas de vous un mauvais parent. D’autres parents ressentent la même chose !
Lorsque vous n’en pouvez plus de l’entendre pleurer, vous pouvez :
Vous pouvez aussi appeler l’association Enfance et Partage sur la ligne “Allo Parents Bébé”, joignable au 0 800 00 34 56 (du lundi au vendredi de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 18 heures).
Par ailleurs, le parent n’est pas toujours l’auteur de cet acte. Il peut survenir chez un autre membre de l’entourage ou la nounou… Il est possible de détecter des signes de maltraitance chez un bébé en étant attentif·ve à son comportement. De manière générale, un signe d’inconfort, de malaise ou de gêne en présence d’un certain adulte ou bien l’apparition de contusions, d’ecchymoses ou d’hématomes, surtout sur un bébé qui ne peut se déplacer seul, peuvent être le signe d’un mauvais traitement.
Également, lorsqu’il s’agit de faire garder votre enfant par une personne extérieure à votre entourage, il est préférable, dans la mesure du possible, d’opter pour une personne formée dans le domaine de la petite enfance.
Pour soutenir les familles touchées par le syndrome du bébé secoué, vous pouvez par exemple vous abonner ou suivre des groupes de soutien sur les réseaux sociaux.
Le syndrome du bébé secoué est encore trop fréquent, mais nombreuses sont les actions mises en place pour prévenir, informer et lutter contre cette violence non accidentelle commise par un·e adulte parfois inconscient·e de la portée de son acte. La garde d’un bébé est loin d’être une tâche simple, mais trouver du soutien et du réconfort auprès de vos proches ou d’expert·e·s est possible. Ne restez pas seul·e ❤️.
Pour aller plus loin
https://solidarites.gouv.fr/syndrome-du-bebe-secoue-une-maltraitance-qui-peut-etre-mortelle
Écrit par Andréa Lepage avec les expert·e·s May
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