
Congé parental pour le 3ème bébé : droits, démarches et conseils
L’allaitement est un moment de partage entre une mère et son enfant mais peut également être source de doutes et de remises en question… Comprendre la physiologie de l’allaitement vous sera très utile pour sa bonne mise en route. Voici donc toutes les informations nécessaires pour bien préparer cette aventure.
Physiologie de l’allaitement : faisons le point.
Dès la grossesse, votre corps se prépare à un potentiel allaitement en activant différents phénomènes hormonaux et physiologiques. Du colostrum à l’arrivée du lait, voici comment démarre la production de lait.
Bon à savoir : bien que votre corps se prépare quoi qu’il en soit à l’allaitement, rien ne vous oblige à allaiter votre enfant, c’est un choix qui vous appartient.
Au cours de votre grossesse, vous pouvez produire un liquide épais et jaune, appelé colostrum. Il s’agit d’une production précoce de lait, qui peut commencer dès la 16ème semaine de grossesse grâce à l’augmentation de l’hormone prolactine. Ce lait est très nutritif pour votre bébé : il est plein de protéines, de vitamines, de minéraux et d’anticorps.
À savoir : la composition du colostrum varie selon les besoins du nouveau-né et sera plus riche si vous avez accouché prématurément. Le colostrum est une réelle bombe énergétique pour votre nouveau-né. Également très salé, il permet de lutter contre la déshydratation du nourrisson. Votre bébé n’a donc pas besoin d’en absorber de grandes quantités : 1 à 5 ml lui suffise à chaque tétée.
Le colostrum est aussi riche en immunoglobulines ! Il s’agit d’une protéine essentielle qui renforce considérablement l’immunité et transmet à votre bébé des anticorps, le protégeant d’infections virales et bactériennes. On en parle souvent comme étant le 1er vaccin des bébés ! Si vous avez fait le choix de ne pas allaiter, ne culpabilisez pas : votre bébé est bien surveillé par l’équipe médicale, qui s’assure qu’il ne manque de rien.
Après l’accouchement, l’expulsion du placenta entraîne une chute des hormones de grossesse (notamment la progestérone et l’hormone placentaire lactogène, qui inhibaient jusqu’ici la production de lait). C’est ce phénomène qui déclenche ce que l’on appelle la montée de lait.
En général, elle survient 3 à 5 jours après l’accouchement. Le lait évolue alors : le colostrum laisse progressivement place à un lait de transition, puis, après deux semaines environ, au lait maternel mature. Ce lait s’adapte aux besoins de votre nourrisson au fil des premiers mois.
Notez que la montée de lait peut être retardée après une césarienne, chez une femme souffrant d’obésité, diabétique ou après un accouchement difficile. Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.
La lactation repose sur un subtil équilibre hormonal et la stimulation régulière du sein. La succion de votre bébé au mamelon (ou l’utilisation d’un tire-lait) active des récepteurs situés autour de l’aréole. Cette stimulation envoie un signal au cerveau, qui libère deux hormones :
Plus votre bébé tète, plus votre production de lait est stimulée. Les tétées fréquentes, même si elles semblent courtes ou peu nutritives, sont essentielles pour “lancer” la lactation et prévenir l’engorgement.
Vos seins sont une véritable usine à produire du lait ! Ils s’y préparent dès la puberté et plus particulièrement tout au long de la grossesse.
On compare souvent les seins, au cours de la lactation, à des arbres au printemps : les bourgeons se multiplient et fleurissent pendant la grossesse et surtout après l’accouchement. Les branches et le tronc guident le lait jusqu’au téton et à la bouche de votre bébé.
Si vous souhaitez allaiter votre enfant, quelques habitudes à mettre en place dès les premiers jours après l’accouchement vous permettent de favoriser la montée de lait et de prévenir des petits soucis comme l’engorgement. Voici quelques conseils concrets pour vous accompagner lors des premières tétées.
Une bonne position d’allaitement permet d’éviter les douleurs tout en favorisant une succion efficace, essentielle à la production de lait et au bien-être de votre nourrisson.
Plusieurs positions existent, à adapter selon votre confort, celui de votre bébé et votre situation (césarienne, forte poitrine, condition médicale particulière, etc.) :
Voici également quelques astuces d’installation :
On parle de tétée “efficace” lorsque votre bébé est correctement placé au sein et parvient à téter suffisamment pour s’alimenter tout en maintenant la production de lait.
Voici les signes à observer :
Attention, si votre bébé pleure beaucoup, ne mouille pas assez ses couches, ou ne reprend pas de poids, il est important de consulter rapidement, cela est souvent le signe qu’il ne tète pas suffisamment.
L’allaitement maternel demande souvent quelques ajustements. Il est normal de rencontrer parfois des obstacles, surtout les premiers temps après l’accouchement.
Les douleurs au sein et les crevasses au niveau du mamelon figurent parmi les motifs les plus courants d’inconfort lors de l’allaitement. Ces désagréments, bien que fréquents, ne sont pas une fatalité et signalent souvent un problème de position ou de succion.
Voici ce qu’il est conseillé de faire contre les douleurs et les crevasses :
À retenir : l’allaitement ne doit pas être douloureux. Si la douleur persiste malgré ces ajustements, une cause médicale (mycose, infection, frein de langue) doit être recherchée, aussi, n’hésitez pas à consulter.
Il arrive parfois que la production de lait semble diminuer ou que votre nourrisson réclame plus souvent le sein. Il s’agit de situations courantes mais qui peuvent inquiéter. Faisons le point.
Causes possibles de la baisse de lactation :
Conseils pratiques pour stimuler la lactation :
La mise en route de l’allaitement dépend donc de différents facteurs hormonaux et physiologiques. Il est normal de devoir réaliser quelques ajustements au début. L’allaitement peut également être source d’inquiétude ou de questionnements. Dans tous les cas, si vous avez un doute ou en cas de symptôme alarmant, n’hésitez pas à demander un avis médical.
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Crédits photos : monkeybusiness | holabeatrizherrera | AlexVog | AnnaStills
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