
Bébé qui bouge à intervalles réguliers : comprendre les mouvements de votre bébé
Il existe un grand nombre d’idées pré-conçues concernant la sexualité pendant la grossesse. Bien sûr, votre état peut nécessiter quelques ajustements ou précautions par rapport à d’habitude, mais notez qu’il est parfaitement possible de maintenir une vie sexuelle épanouie même en étant enceinte.
Alors que la Saint-Valentin approche, déconstruisons les idées reçues sur la sexualité pendant la grossesse.
Tout comme les moments marquants dans votre vie, la grossesse peut affecter votre sexualité, en solo et à deux, et plus largement, l’intimité de votre couple.
Pendant la grossesse, votre corps met en place un savant jeu d’hormones et certaines hormones impliquées peuvent influer de façon incidente sur le désir sexuel comme par exemple l’ocytocine (surtout en fin de grossesse et lors de l’accouchement), dont le petit nom est “hormone du plaisir et de l’amour”. Résultat : l’envie sexuelle peut être plus forte.
A contrario, la grossesse amène aussi son lot de fatigue, de maux désagréables comme les nausées, les douleurs au dos, aux seins ou encore du stress, de l’angoisse… ce qui peut être un frein – et on le comprend bien – au désir sexuel.
Bien sûr, il n’existe pas de règle absolue. Premièrement, parce que chaque femme a une sexualité différente. Deuxièmement, parce que chaque femme enceinte vit sa grossesse d’une façon qui lui est propre. Aussi, il est impossible de faire des généralités. Cela étant, puisque les symptômes de la grossesse peuvent influer sur le désir sexuel, voici comment votre sexualité peut évoluer en fonction des trimestres de grossesse.
On a tendance à associer le premier trimestre à l’apparition des premiers maux de grossesse, comme :
Très variables d’une femme à l’autre (ils sont parfois totalement inexistants et on vous le souhaite), ces symptômes lorsqu’ils sont importants – peuvent impacter votre libido.
C’est généralement lors du deuxième trimestre que les maux de grossesse s’apaisent : votre corps s’habitue aux fluctuations hormonales, qui se stabilisent. Aussi, il ne serait pas étonnant que vous retrouviez une libido plus élevée.
Chaque femme vit sa grossesse et sa sexualité de manière différente. Si votre libido ne remonte pas au deuxième trimestre, ou que vous n’avez tout simplement pas envie d’avoir des rapports sexuels, ne vous forcez pas. On le rappelle mais il n’y a aucune obligation à avoir des rapports durant la grossesse (ni le reste du temps d’ailleurs !), alors écoutez-vous avant tout, faites en fonction de vos envies et de votre corps.
Là encore, vos envies pendant le troisième trimestre peuvent être très variables. Il s’agit encore une fois d’une période de bouleversements physiques et hormonaux, qui peuvent impacter votre libido.
Il se peut que l’augmentation du volume de votre ventre rende vos rapports plus difficiles (d’un point de vue physique ou psychologique dans certains cas), que les rapports vous soient déconseillés en raison de certaines pathologies de grossesse… Ou au contraire que les variations hormonales fassent exploser votre libido ! Souvenez-vous : les taux d’ocytocine dans votre corps augmentent de façon exponentielle en fin de grossesse et lors de l’accouchement, ce qui peut vous donner plus envie de faire l’amour.
Ajoutons aussi que la grossesse peut affecter la sexualité de votre partenaire parce qu’il·elle, même sans les changements hormonaux et corporels de la grossesse, peut aussi être stressé·e, fatigué·e ou avoir peur de mal s’y prendre. Il est donc important de communiquer au maximum au sein du couple.
Vous l’aurez compris, en matière de sexualité comme pour tout, aucune règle, cela dépend de chaque femme enceinte. Certaines auront un appétit sexuel en pleine forme, voire plus prononcé qu’à l’accoutumée, tandis que d’autres n’y penseront même pas une seconde. Tout jugement ou injonction en la matière est absolument à proscrire. Sauf une : écoutez-vous !
Le saviez-vous ? Le sexe comporte de nombreux bienfaits pendant la grossesse. Faisons le point.
Un rapport sexuel peut-être à l’origine d’un véritable cocktail de bien-être dans votre corps car il libère notamment ces hormones : l’ocytocine (hormone de l’amour, de l’attachement qui provoque une sensation de bonheur et d’apaisement), l’endorphine (hormone qui calme les nerfs, la douleur et favorise le sommeil) et enfin la sérotonine (hormone de la bonne humeur et de l’anti-stress).
Sous l’impulsion de l’excitation sexuelle, la pression sanguine et la fréquence cardiaque augmentent, ce qui est excellent pour le cœur. L’excitation, et les changements physiologiques qui en découlent, vous permettent de passer d’un état de repos à un état de réactivité, entraînant votre cœur à bien fonctionner.
De nombreuses idées reçues circulent sur les relations sexuelles pendant la grossesse. Notez cependant que, dans l’immense majorité des cas, les rapports sexuels – tant qu’ils ne sont en adéquation avec la grossesse (pas de pratiques extrêmes ou dangereuses) – sont sans danger (et même très bénéfiques comme nous l’avons vu plus haut) pour une femme enceinte.
Sauf exception médicale, il n’y a aucune contre-indication à avoir des relations sexuelles avec pénétration pendant la grossesse si vous en avez envie.
Votre bébé est bien protégé dans l’utérus et dans sa poche des eaux. Il n’y a donc aucun risque que votre partenaire atteigne votre bébé ou lui fasse du mal (comme il n’y a pas de risque que cela puisse provoquer une interruption de grossesse). Utiliser un sex-toy ne pose pas non plus de problème !
Bon à savoir : pendant la grossesse, la pénétration ne rime pas avec douleur. Les douleurs sont la sonnette d’alarme de votre corps alors soyez attentive et écoutez-vous.
Nous l’avons vu, dans la très grande majorité des cas, un rapport sexuel pendant la grossesse est sans danger pour vous et votre bébé. Toutefois, des contre-indications médicales peuvent exister, dont vous parlera le cas échéant votre sage-femme, gynécologue ou médecin traitant. Voici les situations dans lesquelles la pratique de la pénétration est généralement déconseillée :
Ce qu’il faut retenir donc : rassurez-vous, sauf avis médical de votre praticien·ne contraire, ce n’est pas la fin de votre sexualité. Et puis… on peut avoir une sexualité très épanouissante sans pénétration aussi !
Vous avez d’autres questions ? Téléchargez l’application May, une équipe de sages-femmes est disponible 7j / 7 de 8 heures à 22 heures pour vous répondre.
Non ! Il est vrai que le sperme est composé de prostaglandines qui aident, en fin de grossesse, à maturer le col de l’utérus. C’est pour cela qu’on entend souvent parler du communément appelé “déclenchement à l’italienne”. Néanmoins, avoir des rapports sexuels avec éjaculation n’a aucun effet sur la date de l’accouchement et ne déclenche pas le travail.
Maintenant que nous avons évoqué les bienfaits de la sexualité pendant la grossesse, voici quelques conseils pratiques.
Là encore, aucune règle en la matière si ce n’est de vous écouter : tant que vous ne ressentez pas de douleurs et que vous êtes bien, allez-y !
On vous l’a dit, votre partenaire ne peut pas toucher la tête de votre bébé lors des rapports sexuels et ce, dans n’importe quelle position ! Votre enfant est en sécurité grâce à un bouclier redoutable : la poche des eaux, où se trouve le liquide amniotique.
La seule chose qu’on peut recommander est d’éviter les positions trop acrobatiques qui comporteraient un risque de chute pour la future maman.
Le préservatif est un contraceptif, notamment utilisé pour prévenir la grossesse. Mais pas seulement ! Il protège également des infections sexuellement transmissibles (IST). Aussi, selon la situation avec votre ou vos partenaires sexuels, le port du préservatif est vivement recommandé pendant la grossesse (particulièrement si vous avez plusieurs partenaires).
Au cours de la grossesse, votre corps va changer de façon incroyable. Parmi ces nombreux changements, certains peuvent jouer sur votre rapport à la sexualité comme :
Chaque femme enceinte a des symptômes qui lui sont propres et ces symptômes sont ressentis différemment : une femme se sentira plus attirante que jamais tandis qu’une autre ne se sentira pas du tout à l’aise dans ce nouveau corps.
Dans sa masterclass “Sexualité et grossesse”, disponible sur l’application May, la sexologue Camille Bataillon nous souffle de nombreux conseils, notamment :
En cas de difficulté, vous pouvez adopter ces bons réflexes :
La sexualité en post-partum est une expérience propre à chaque couple et doit se faire sans pression. Avancez à votre rythme et en fonction de vos envies, d’autant que la fatigue et l’arrivée de votre bébé peuvent également impacter votre libido. Encore une fois : privilégiez la communication avec votre partenaire afin que vous puissiez, à deux, exprimer vos besoins et vos éventuelles craintes.
Bon à savoir : il faut du temps à votre corps pour récupérer pleinement d’un accouchement. Aussi, n’hésitez pas à utiliser du lubrifiant en cas de sécheresse et à prendre du temps pour vous afin de vous réapproprier votre image corporelle. La rééducation du périnée, fortement recommandée même en l’absence de complications, peut également être un atout majeur pour prévenir l’inconfort lors de la reprise de vos rapports.
Si vous avez connu des complications au cours de l’accouchement, comme la nécessité d’avoir recours à une aide instrumentale ou à une intervention chirurgicale, il se peut en revanche que votre professionnel·le de santé vous recommande d’attendre que votre corps récupère avant de reprendre les rapports intimes (surtout ceux avec pénétration). N’hésitez à poser toutes vos questions à votre médecin ou sage-femme pour plus de renseignements.
Pssst ! Pour en apprendre plus sur le sujet, n’hésitez pas à écouter la masterclass “La sexualité après un enfant”, également disponible sur notre application.
Vous l’aurez compris, la sexualité pendant la grossesse est une expérience propre à chaque femme/couple. L’essentiel est de vous écouter et de communiquer autant que de besoin avec votre partenaire. Et bien sûr, en cas de besoin, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou sage-femme ou à contacter l’un·e de nos professionnel·le de santé sur le tchat de l’application.
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Crédits photos : sianstock | Deliriss | nd3000 | Tonefotografia | wirestock | vanenunes | macniak | seventyfourimages | DC_Studio
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