39 semaines de grossesse – 41 SA : tout savoir

Rédigé par Pierre Kadlub
Révisé par Léa Kourganoff
Mis à jour le 23 septembre 2025
Déroulé grossesse
Préparation à l'accouchement
Préparer l'arrivée de bébé
6 minutes

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Bienvenue à 39 SG soit dans votre 40ème semaine de grossesse ou encore 41 semaines d’aménorrhée (SA) ! Vous êtes dans votre 9ème mois de grossesse et à terme. Nous espérons que ce dernier trimestre se passe bien. Mais alors, qu’est-ce qui vous attend, vous et votre bébé, à 39 semaines de grossesse ?

May vous dit tout.

Votre bébé à 41 SA

Votre bébé mesure désormais environ 50 cm pour un poids moyen d’environ 3,5 kg, soit la taille d’une citrouille. Ses organes sont complètement matures : ses poumons sont prêts à fonctionner de manière autonome, son cerveau continue de développer ses connexions, son système digestif est assez mature pour recevoir votre lait et il alterne entre phases de sommeil profond et d’éveil, réagissant aux sons extérieurs.

À 39 semaines de grossesse (41 SA), alors que vous approchez de la fin de cette incroyable aventure, votre équipe médicale veille attentivement au bien-être de votre bébé. En effet, plus le terme de la grossesse se prolonge, plus le risque de complications fœtales augmente (attention, il a beau augmenter, il reste malgré tout très faible)

Comment s’assurer de la bonne santé de votre bébé en fin de grossesse ? Voici les deux méthodes les plus utilisées :

Le monitoring, une approche fiable et largement utilisée, est mise en place. Votre sage-femme place deux capteurs sur votre ventre pour suivre de près les signaux vitaux de votre bébé :

  • Un capteur à ultrasons, similaire à celui utilisé lors d’une échographie, est positionné pour enregistrer les battements du cœur.
  • Un capteur de pression est disposé sur le haut de votre utérus. Il a pour rôle d’enregistrer les contractions utérines. Chaque fois que votre ventre se contracte et durcit, ce capteur détecte la pression exercée.

Plusieurs paramètres sont analysés pour évaluer le bien-être de votre bébé, notamment le rythme cardiaque, ses variations au fil du temps et sa relation avec les contractions utérines s’il y en a.

La quantité de liquide amniotique peut aussi être évaluée par un échographiste. Une mesure précise est réalisée pour déterminer si la quantité de liquide dans l’utérus est suffisante. Un niveau de liquide amniotique en-dessous de la norme peut être un indicateur préoccupant, signalant un éventuel déficit de la fonction placentaire et du bien-être foetal.

Il est également important de noter que, selon les directives et protocoles spécifiques de chaque établissement de santé, d’autres méthodes de surveillance peuvent être mises en œuvre en complément pour garantir que votre bébé reste en excellente santé jusqu’à la naissance. 

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Votre corps à 41 SA

Vous avez atteint votre date de terme. Et vous en avez probablement assez d’être enceinte… Courage, plus les jours avancent, plus les chances d’un travail spontané augmentent !

Votre maternité peut vous proposer un déclenchement à partir de 41 SA, ou une surveillance rapprochée de votre grossesse, par monitoring et/ou échographie (on surveille notamment la quantité de liquide).

En cas de déclenchement, la méthode proposée dépendra de la maturité de votre col. S’il est déjà bien mûr, on pourra simplement rompre la poche des eaux ou avoir recours à une perfusion d’ocytocine. Si le col a besoin de maturation, plusieurs méthodes pourront être proposées (selon les protocoles de votre maternité) : ballonnet, méthode hormonale (par languette ou comprimés)…

L’équipe de votre maternité vous proposera la méthode la plus adaptée à votre situation et la plus sûre pour vous et votre bébé. N’hésitez pas à leur poser toutes vos questions !

À ce stade, il est courant de ressentir une grande fatigue, une lourdeur dans le bassin, des contractions irrégulières et des douleurs dans le bas du dos.

Sur le plan émotionnel, il est possible que vous soyez en train d’osciller  entre impatience, excitation et parfois anxiété à l’approche de l’accouchement. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seule et que si besoin vos proches et le les professionnel·les de santé sont là pour vous.

Pour un soutien supplémentaire et des conseils personnalisés, téléchargez l’application May, où une équipe de sages-femmes est disponible pour répondre à vos questions 7 jours sur 7, de 8h à 22h.

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39 semaines de grossesse : tout savoir sur le déclenchement

Il y a de fortes chances que le travail se mette en route dans les jours qui viennent. Il faut malgré tout garder en tête que dépasser son terme de plusieurs jours présente des risques. C’est pour cela que  des méthodes de déclenchement dites artificielles existent. En France, le Collège National des Gynécologues Obstétriciens recommande de proposer un déclenchement aux patientes à partir de 41SA. Chaque maternité possède ses propres protocoles sur le sujet, renseignez-vous.

Le déclenchement artificiel

Le déclenchement artificiel pour raison médicale est envisagé lorsque votre équipe médicale juge que la poursuite de votre grossesse présente davantage de risques pour votre santé ou celle de votre bébé que de provoquer l’accouchement. Il consiste à provoquer des contractions utérines afin de lancer le processus d’accouchement.

Parmi les situations médicales courantes à l’origine d’un déclenchement figurent la pré-éclampsie, le diabète gestationnel mal contrôlé, des anomalies de croissance, une grossesse prolongée ou encore la rupture des eaux sans travail spontané. 

Dans certains cas, il peut aussi être demandé pour des raisons pratiques ou personnelles mais toujours sous réserve de l’accord des équipes médicales.

Les méthodes de déclenchement varient selon l’état de votre col, la position de votre bébé et l’urgence de la situation. Il existe des techniques de maturation du col comme le décollement des membranes, l’administration de prostaglandines (naturelles ou synthétiques) ou l’utilisation d’un ballonnet pour ouvrir mécaniquement le col. 

Une fois le col prêt, le travail peut être déclenché par perfusion d’ocytocine ou par rupture artificielle de la poche des eaux.

Bien que le déclenchement médical puisse comporter un léger sur-risque de complications, comme une augmentation des césariennes ou des extractions instrumentales, ces risques sont souvent liés à la pathologie initiale plutôt qu’au déclenchement lui-même. 

Le déclenchement reste un acte soumis à votre consentement. Il peut être refusé mais il est important de comprendre les implications médicales à l’origine de ce choix. Quant à l’accouchement sans péridurale après un déclenchement, il est possible mais parfois plus difficile en raison de contractions plus intenses ou rapprochées. Les équipes recommandent souvent de garder l’option de la péridurale ouverte.

L’essentiel est de conserver une bonne communication avec votre équipe médicale, afin d’obtenir des réponses précises et de faire des choix éclairés.

Le déclenchement naturel

À l’approche du terme, certaines méthodes naturelles peuvent vous aider à stimuler le travail, bien qu’aucune ne garantisse un résultat certain. Elles peuvent toutefois favoriser la libération des hormones nécessaires au déclenchement naturel.

  • Le décollement des membranes : proposé lors d’une consultation si le col est déjà favorable, il peut libérer des prostaglandines et favoriser la dilatation. Ce geste, souvent efficace, peut toutefois être inconfortable.
  • Les rapports sexuels peuvent être une idée, bien que non prouvé scientifiquement : le plaisir stimule l’ocytocine et le sperme contient des prostaglandines qui aident à préparer le col. De même, la stimulation des mamelons libère de l’ocytocine et prépare les seins pour l’allaitement.
  • La marche et une activité physique légère : elles peuvent encourager le bébé à descendre dans le bassin, ce qui augmente la pression sur le col et stimule la production d’hormones.
  • Côté alimentation, il n’y a absolument rien de prouvé scientifiquement. La consommation de dattes (jusqu’à six par jour) pourrait renforcer l’action de l’ocytocine naturelle mais elles sont déconseillées en cas de diabète gestationnel. La tisane de framboisier sauvage est également prisée, mais doit être consommée avec modération et sous conseil médical, à raison de deux à trois tasses par jour maximum.

Reconnaître les contractions de travail à 41 SA

Comment reconnaître des contractions de travail

Les contractions non liées au travail (aussi appelées contractions de Braxton Hicks) sont généralement irrégulières dans leur durée, leur intensité et leur fréquence. Elles restent espacées (plus de cinq minutes entre chacune), peu douloureuses et ne vous empêchent pas de continuer vos activités. De plus, elles s’atténuent ou disparaissent avec des mesures de confort comme un bain chaud, l’utilisation d’une bouillotte, la prise de paracétamol ou de Spasfon, un peu de repos, de marche ou une bonne hydratation.

En revanche, les contractions de travail sont régulières et rapprochées, au moins toutes les cinq minutes. Elles deviennent plus intenses, englobent tout le ventre, peuvent se propager dans le dos et nécessitent de vous concentrer sur votre respiration. Les contractions sont telles qu’elles peuvent vous empêcher de marcher ou de parler. Malgré les gestes de confort, elles persistent voire s’intensifient.

En règle générale, il est recommandé de se rendre à la maternité après environ deux heures de contractions intenses espacées de cinq minutes ou moins. 

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Nos conseils pratiques à 41 SA

Voici quelques conseils spécifiques à la 39e semaine de grossesse (41 SA) alors que l’accouchement est imminent :

  • Surveiller les signes de travail : à ce stade, soyez attentive aux signes du travail, tels que des contractions régulières, des douleurs dans le bas du dos ou la perte du bouchon muqueux.
  • Préparer votre sac de maternité avec soin : assurez-vous que votre sac de maternité est prêt. N’oubliez pas les articles essentiels, comme des vêtements pour vous et le bébé et des objets personnels pour vous sentir à l’aise (N’hésitez pas à consulter notre article dédié sur l’application May !).
  • Rester active : bien que l’exercice puisse aider à faciliter le travail, ne forcez pas non plus trop. Des promenades douces peuvent vous aider à soulager l’inconfort et à maintenir une circulation sanguine adéquate.
  • Respirer : pratiquez si possible des exercices de relaxation et de respiration pour vous détendre et vous préparer à la gestion de la douleur pendant le travail. La maîtrise de ces techniques peut être précieuse.
  • Planifier le transport vers l’hôpital : si vous utilisez une voiture pour vous rendre à l’hôpital, vérifiez que tout est prêt : le siège auto du bébé est correctement installé, le réservoir d’essence est plein et vous connaissez l’itinéraire.
  • Penser à prendre les documents administratifs : carte vitale, carte d’identité, dossier médical, reconnaissance anticipée.
  • Établir un plan de garde d’enfants : si vous avez d’autres enfants, organisez la garde d’enfants pendant votre absence à la maternité. Informez-les de ce qu’il va se passer pour les rassurer en amont.
  • Préparer l’allaitement : si vous prévoyez d’allaiter, prenez le temps d’apprendre les techniques d’allaitement et assurez-vous d’avoir le matériel nécessaire à portée de main.
  • Prendre le temps de vous reposer : essayez de vous reposer autant que possible, vous allez avoir besoin de forces le jour J.

Vous êtes à l’aube de rencontrer votre bébé (peut-être littéralement !). Votre corps se prépare activement à l’accouchement et à l’allaitement, l’essentiel est que vous soyez bien accompagnée, informée et à l’écoute de vos besoins. Nous vous souhaitons une bonne fin de grossesse et un bel accouchement !

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Crédits photos : rthanuthattaphong | kryzhov | picturepartners


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