
Enfant 3 ans difficile : comprendre et gérer les comportements
Vous le remarquez depuis quelques temps, depuis qu’il sait parler, marcher ou vadrouiller d’une pièce à l’autre : votre enfant vous semble plus agité que les autres (qui sont pourtant déjà très énergiques). Simple besoin de se dépenser, trait de caractère ou hyperactivité avérée, on apprend à faire la différence.
Enfant hyperactif : on vous dit tout !
Parce que le terme d’hyperactivité est souvent employé de façon abusive, il est important de commencer par bien marquer la distinction entre :
➡️On ne peut parler d’enfant hyperactif que si le diagnostic à clairement été posé par un·e professionnel·le de santé comme un·e neuropédiatre.
Concrètement, l’hyperactivité (comme son nom l’indique) c’est le fait de ne pas tenir en place, d’être toujours en mouvement, en “activité”, et ce, en toute situation.
L’hyperactivité est souvent associée à un trouble déficitaire de l’attention (TDA), on parle alors de trouble déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) qui allie un déficit de l’attention, de l’impulsivité et une hyperactivité. D’après l’Assurance maladie, le TDAH concerne 5,9 % des moins de 18 ans et 2,8 % des adultes.
Maintenant qu’on sait ce qu’est un enfant hyperactif, nous pouvons entrer dans le vif du sujet : apprendre à reconnaître les signes.
➡️ Alors, rien de bien surprenant jusque-là, un enfant hyperactif… tient difficilement en place !
❕Attention, quand on dit qu’il ne tient pas en place, ce n’est pas parce qu’il fait un caprice : c’est qu’il en est réellement incapable et que son besoin de mouvement a un impact sur sa qualité de vie et celle de son entourage.
➡️Il bouge, court et s’agite sans arrêt, même dans des situations ou des activités qui ne sont pas propices à l’action (la sieste, un jeu calme, le repas, lire une histoire, l’école…). D’ailleurs, il aura du mal à terminer une activité s’il ne s’active pas, et ce, même s’il s’agit de quelque chose qui l’intéresse.
➡️Il agit et/ou réagit de façon impulsive (aussi bien au niveau émotionnel que par ses actions).
➡️En plus de cela, un enfant hyperactif aura tendance à parler ou faire du bruit presque sans arrêt.
➡️Si votre enfant souffre d’hyperactivité, alors il adoptera ce comportement partout (à l’école, à la crèche, chez la nounou…), aussi il y a de fortes chances qu’une personne extérieure au cadre familial vous fasse des remarques négatives sur son comportement plus que dynamique.
Nous l’avons dit plus haut : l’hyperactivité ne peut être diagnostiquée que par un·e professionnel·le de santé. Si vous pensez que votre enfant pourrait être hyperactif, il faudra alors l’emmener consulter un·e neuropédiatre ou un·e pédopsychiatre afin de poser le diagnostic.
Le ou la professionnel·le de santé procédera alors à une évaluation psychologique et tentera d’identifier les causes de cette hyperactivité en prenant en compte les éléments suivants :
Votre neuropédiatre ou pédopsychiatre pourrait également chercher des signes de déficit de l’attention ou d’impulsivité pour tenter d’identifier un possible TDAH.
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Les causes de l’hyperactivité sont bien souvent difficiles à déterminer avec précision. On peut néanmoins distinguer :
➡️Une hyperactivité normale et transitoire : assez courante chez les enfants, elle peut être causée aussi bien par un grand changement qu’une grosse fatigue, une période clef de son développement ou une situation stressante.
➡️Un vrai trouble de l’hyperactivité : on peut commencer à employer ce terme si cet état persiste pendant au moins 6 mois. On ne sait pas encore ce qui provoque ce type d’hyperactivité. Les causes évoquées sont souvent liées à une origine neurologique ou héréditaire et certains facteurs de risque sont identifiés comme la prématurité ou l’exposition à l’alcool durant la grossesse.
Nous l’avons vu, un enfant hyperactif aura beaucoup de mal à rester tranquille, et ce, même lorsqu’il s’agit d’aller au lit. En effet, l’hyperactivité peut entraîner différents troubles du sommeil :
❗Les médicaments contre l’insomnie ou les compléments alimentaires à base de mélatonine sont fortement déconseillés aux enfants.
Pour un enfant hyperactif, les traitements médicamenteux ne sont envisagés par votre professionnel·le de santé qu’en dernier recours. Avant ça, on vous conseillera d’abord de tenter d’adapter son quotidien.
➡️A l’école : n’hésitez pas à informer le personnel de l’établissement de son hyperactivité pour qu’ils puissent mettre en place une aide adaptée (accompagnant·e des élèves en situation de handicap ou AESH, aménagements spécifiques comme la possibilité de se mouvoir en classe, d’utiliser un siège mobile…).
➡️A la maison : c’est l’organisation qui prime. Les routines sont d’excellents repères pour votre enfant et peuvent l’aider à mieux gérer le quotidien. Aussi, des pièces bien organisées et ordonnées permettent de limiter les sources de distractions et/ou d’excitation, en particulier le soir à l’approche du coucher.
➡️Le suivi médical : selon les recommandations du ou de la professionnel·le qui a posé le diagnostic, votre enfant aura besoin d’un suivi médical adapté. C’est également l’occasion pour vous de poser vos questions, demander conseil ou vous faire réexpliquer certains points.
➡️Le sport : offrir à votre enfant l’occasion de se dépenser en pratiquant une activité sportive régulière, de préférence en extérieur, peut l’aider à canaliser son énergie.
Pas d’inquiétude donc, tout enfant “dynamique” ne souffre pas d’hyperactivité et est simplement… un enfant dynamique. L’hyperactivité est un trouble du comportement qui ne peut être diagnostiqué que par un·e professionnel·le de santé spécialisé·e et qui nécessite des aménagements pour faciliter le quotidien de l’enfant. N’hésitez pas à vous entourer de professionnel·le·s qualifié·e·s à qui vous pouvez toutes vos questions et faire part de vos éventuelles inquiétudes.
Écrit par Sonia Monot avec les expert·e·s May.
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Photo : Dimaberlin
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