Que faire si le nouveau-né ne veut pas dormir dans son lit ?
Perdre un bébé est une expérience douloureuse à vivre pour tout parent. La fausse couche correspond à l’arrêt spontané d’une grossesse en cours et bien qu’il ne s’agisse pas d’un sujet évident à traiter, il est important d’en parler. Existe-t-il des moyens pour réduire les risques de fausse couche chez la femme enceinte ? Faisons le point.
On parle de fausse couche lorsqu’il y a une interruption spontanée d’une grossesse en cours. Le développement de l’embryon ou du fœtus s’arrête naturellement, sans intervention extérieure. Il existe deux types de fausses couches :
Les fausses couches précoces : elles surviennent avant 14ᵉ semaines d’aménorrhée (SA), soit avant 12 semaines de grossesse. Certaines passent totalement inaperçues, car elles se produisent dans les tout premiers jours et peuvent être confondues avec des règles simplement retardées. Selon l’Assurance Maladie, environ 15 % des grossesses sont concernées. Bien que fréquentes sur le plan médical, il est important de souligner que la très grande majorité des grossesses évoluent normalement. De plus, en cas de fausses couches, les grossesses suivantes se passent généralement sans problème.
Les fausses couches tardives : ces dernières sont beaucoup plus rares et concernent moins de 1 % des grossesses. Elles se produisent entre la 14ème et la 22ème semaine d’aménorrhée. Après 22 SA, on ne parle plus de fausse couche mais d’un accouchement prématuré.

Voici une liste des symptômes les plus décrits lors d’une fausse couche :
Consultez directement un·e médecin ou un·e gynécologue si vous observez ces symptômes car ils constituent des signes d’alerte.
Ces symptômes pouvant parfois s’apparenter à ceux d’une grossesse évolutive, seule une échographie, idéalement endovaginale si le terme est petit, peut permettre de poser un diagnostic. L’échographie permet de visualiser la grossesse dans l’utérus, d’en estimer l’âge et de détecter très tôt l’activité cardiaque de l’embryon.
Lorsque l’échographie laisse subsister un doute, notamment au tout début de la grossesse, on peut également suivre l’évolution de l’hormone de grossesse, l’hormone bêta-hCG, grâce à plusieurs prises de sang espacées de 48 heures. Leur comparaison permet de savoir si la grossesse progresse ou non.

Il est important en premier lieu de savoir que la grande majorité des fausses couches est inévitable et sans aucune cause apparente. Elle ne doit en aucun cas être une source de culpabilité chez les parents.
Avant de déterminer les facteurs de risques, il est important de s’intéresser aux causes les plus régulières de survenue de la fausse couche :
Attention : il arrive que le hasard fasse mal les choses et qu’une femme puisse avoir plusieurs fausses couches, sans que l’on en comprenne immédiatement la raison. Toutefois, après trois interruptions spontanées de grossesse, il est conseillé de consulter afin de rechercher une cause éventuelle à ces répétitions. Plusieurs analyses sanguines et examens complémentaires peuvent être réalisés afin d’identifier l’origine éventuelle de ces fausses couches et de vous proposer une prise en charge adaptée.
Lorsqu’elle n’est pas le résultat d’un phénomène naturel que l’on ne peut pas maîtriser, la fausse couche peut s’expliquer par des facteurs extérieurs, d’où l’importance de la prévention. D’après les professionnel·le·s de santé, plusieurs facteurs peuvent constituer un risque :
Les fausses couches liées à une anomalie génétique de l’embryon ne peuvent malheureusement pas être évitées…Toutefois, il est bel et bien possible de réduire le risque de fausse couche par le biais de petits gestes au quotidien et de mesures hygiéno-diététiques. Une consultation pré-conceptionnelle ou une consultation de bilan prénatal de prévention en début de grossesse peut être utile pour faire le point sur votre santé générale, vos vaccinations, vos traitements en cours, votre environnement et anticiper d’éventuels risques.
C’est pourquoi, il est très important que vous suiviez les conseils de votre sage-femme ou de votre médecin concernant votre grossesse, c’est-à-dire : limiter votre consommation de café, ne pas boire d’alcool et diminuer au maximum votre consommation de tabac, proscrire toute drogue et respecter la liste des contre-indications alimentaires remise par votre professionnel·le de santé afin d’éviter les maladies infectieuses d’origine alimentaire.
Sur l’application May, vous pouvez suivre chaque étape de votre grossesse et l’ensemble de vos rendez-vous médicaux grâce à un calendrier personnalisé. Vous y trouverez également de nombreux contenus (articles, fiches pratiques, masterclasses) pour vous accompagner à chaque trimestre.

Une infection alimentaire pouvant augmenter les risques de fausse couche, il est nécessaire de perpétuer une bonne hygiène de vie et, de ce fait, une bonne hygiène alimentaire. Plusieurs aliments ne sont pas recommandés lors de la grossesse car ils peuvent présenter un risque. Une liste des précautions alimentaires vous a normalement été transmise par votre professionnel·le de santé lors d’un de vos premiers rendez-vous de suivi de grossesse. Vous pourrez également trouver la liste de ces précautions alimentaires sur l’application May.
Au-delà d’éviter les infections parasitaires ou bactériologiques telles que la toxoplasmose, la listériose ou la salmonellose, ces contre-indications visent également à réduire les risques de fausse couche. Toutes ces mesures sont mises en place afin de favoriser votre santé et celle de votre bébé.
Si vous suivez un régime végétarien, un régime végétalien ou un régime sans gluten, n’hésitez pas à poser des questions à votre professionnel·le de santé lors de vos examens pour en connaître les particularités et en savoir davantage sur les conséquences et les aspects à prendre en compte pour votre grossesse (potentielle intégration de compléments en fer, en vitamines D, en zinc, en oméga-3…).

La pratique d’une activité physique n’augmente pas le risque de fausse couche, bien au contraire. L’exercice physique diminue les risques de fausse couche, sauf dans le cas des sports à risques de chutes que vous ne maîtrisez pas bien (comme le patinage ou le ski). Ne vous privez donc pas de pratiquer une activité sportive si vous le souhaitez et que vous n’avez aucune contre-indication de votre médecin. Si vous n’êtes pas férue de sport, la marche reste une alternative pour rester active.

Selon une étude parue dans la revue scientifique Scientific Reports, le stress pourrait augmenter le risque de fausse couche d’environ 40%. Les facteurs psychologiques pourraient avoir un impact sur la grossesse et l’apparition d’éventuelles complications.
Différents facteurs peuvent entraîner l’apparition du stress chez la femme enceinte. Des antécédents médicaux traumatisants lors d’une précédente grossesse, des problèmes sociaux, des préoccupations financières et familiales, des problèmes dans le couple, une surcharge de travail, etc.
Ce genre d’informations est malgré tout à prendre avec beaucoup de pincettes et doit servir à vous inciter à réduire vos sources de stress, et non à vous faire culpabiliser d’être stressée : chacun fait comme il peut avec sa situation et ses ressources sur le moment.
Lors de la grossesse, la santé physique de la femme enceinte est souvent mise en avant mais la santé mentale est tout aussi importante. N’ayez pas peur de faire part de vos craintes à votre médecin ou à un·e psychologue, ils seront d’une grande écoute et pourront à la fois vous guider et vous accompagner dans vos premiers pas vers la parentalité.
Dans le cas où vous faites face à un deuil périnatal, nous vous invitons à lire notre article à ce sujet.
La fausse couche est un événement le plus souvent lié à des causes naturelles impossibles à prévenir. Elle ne résulte d’aucune erreur de votre part. Une bonne hygiène de vie, un suivi médical adapté et l’écoute de votre corps permettent néanmoins de réduire certains facteurs de risque et de favoriser le bon déroulement de votre grossesse.
Chaque grossesse est unique et la très grande majorité évoluent normalement après une ou plusieurs fausses couches. En cas de doute, de symptômes ou de questions, n’hésitez jamais à solliciter l’accompagnement de professionnel·le·s de santé. Leur rôle est de vous informer, de vous rassurer et de vous soutenir tout au long de ce parcours.
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Crédits photos : AnnaStills | yanadjana | Soniachny | thananit_s
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