Deuxième grossesse : des symptômes différents ?

Rédigé par Pierre Kadlub
Révisé par Léa Kourganoff
Mis à jour le 23 octobre 2025
Déroulé grossesse
8 minutes

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Lors d’une deuxième grossesse, certaines femmes ressentent des symptômes similaires, d’autres découvrent de nouvelles sensations, parfois plus précoces. Comment expliquer ces différences avec la première grossesse ? L’accouchement se passe-t-il différemment ? Votre corps est-il prêt ? 

Deuxième grossesse : May vous dit tout.

Deuxième grossesse : quand est-il possible de retomber enceinte après un premier accouchement ?

Le retour de couche correspond aux premières règles après un accouchement. Il marque la reprise du cycle hormonal normal.

Comme pour le reste du cycle féminin, le retour de couche est régulé par les hormones. En temps normal, les règles surviennent environ 14 jours après l’ovulation, lorsque la paroi de l’utérus s’évacue, faute de fécondation. Cette ovulation est commandée par la GnRH, une hormone produite par le cerveau. Après l’accouchement, ce mécanisme se réactive progressivement mais il peut être temporairement bloqué par la prolactine, l’hormone de la lactation, qui empêche la GnRH de relancer le cycle.

Chez les femmes qui n’allaitent pas, les ovaires reprennent généralement leur activité entre 6 et 14 semaines après la naissance, même si des ovulations plus précoces sont possibles. En revanche, chez les mères allaitantes, la prolactine maintient souvent l’aménorrhée (absence de règles) tant que les tétées sont fréquentes et rapprochées.

À noter qu’il est possible de tomber enceinte sans retour de couche, puisque les règles n’apparaissent qu’après l’ovulation. C’est pourquoi les professionnel·le·s de santé recommandent une contraception post-partum, même en période d’allaitement, si une nouvelle grossesse n’est pas souhaitée. À l’inverse, pour celles qui souhaitent une nouvelle grossesse, l’espacement des tétées ou le sevrage peut favoriser le retour de la fertilité.

Deuxième grossesse : des symptômes différents ? - May App Santé

Deuxième grossesse : votre corps est-il prêt ?

Sauf contre-indication médicale (après une césarienne par exemple), il n’y a pas de règle à suivre concernant l’écart entre deux grossesses. Le seul conseil que nous pourrions vous donner serait de prendre soin de vous. Dans la mesure du possible, essayez de bien dormir et de maintenir une alimentation équilibrée pour avoir de l’énergie et être en pleine santé.  Une activité physique régulière peut être bénéfique également, même douce comme le yoga, pour renforcer votre  santé globale et favorise une future grossesse

La stabilité de votre couple est également un point clé à tenir en compte. Après une naissance, la communication et la sexualité peuvent être mises à l’épreuve : il ne faut pas hésiter à se faire aider. Une nouvelle grossesse se vivra mieux dans un climat serein et partagé.

C’est un projet qui doit être réfléchi à deux : le bon moment pour l’un ne l’est pas toujours pour l’autre.

Si vous allaitez, sachez que cela peut temporairement bloquer votre ovulation. Il faut parfois choisir entre poursuivre l’allaitement ou favoriser le retour de la fertilité.

Une supplémentation en acide folique est recommandée au moins un mois avant la conception, ainsi qu’un éventuel bilan préconceptionnel avec un·e professionnel·le de santé pour vérifier vos vaccins, vos carences éventuelles et votre santé générale.

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Deuxième grossesse après une césarienne

En France, selon les chiffres de Santé publique France, environ un accouchement sur cinq se fait par césarienne. Après une césarienne, l’utérus garde une cicatrice qui doit avoir le temps de bien se consolider. Il est recommandé d’attendre au moins 12 mois avant de débuter une nouvelle grossesse, afin de réduire le risque de complications comme la rupture utérine ou certaines anomalies du placenta.

Un accouchement par voie basse après une césarienne (AVAC) est souvent possible, sous réserve de certaines conditions :

  • une seule césarienne antérieure avec cicatrice horizontale basse,
  • une absence d’autres cicatrices sur l’utérus,
  • une grossesse sans complication,
  • un travail spontané ou déclenché sous contrôle médical.

Le taux de réussite d’un AVAC est de 70 à 75 % mais il existe un risque faible de rupture utérine (environ 1 %), justifiant un suivi attentif dans une maternité équipée d’un bloc opératoire.

Dans certains cas, un accouchement par voie basse peut être envisagé après deux césariennes, mais cette option reste rare et réservée à des maternités de niveau 3, disposant d’une équipe expérimentée et d’un suivi rapproché.

Il est possible de programmer une césarienne itérative (programmée après une ou plusieurs césariennes) si vous le souhaitez ou si un accouchement par voie basse est contre-indiqué. Elle est généralement planifiée autour de 39 semaines d’aménorrhée (SA) pour garantir votre sécurité et celle de votre bébé.

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En quoi les symptômes de la deuxième grossesse peuvent-ils différer de ceux de la première ?

Lors de la deuxième grossesse, les symptômes peuvent être légèrement différents : 

  • L’apparition plus rapide du ventre de grossesse : la croissance du ventre est souvent plus rapide lors de la deuxième grossesse car les muscles ont déjà été étirés et s’adaptent plus facilement au développement du fœtus. Le corps possède une sorte de “mémoire de forme” et le ventre est, de ce fait, plus souple et un peu plus rond en comparaison à la première grossesse. Le ventre peut ainsi se dessiner dès le 3ème mois de grossesse alors qu’il apparaît généralement autour du 5ème lors d’une première grossesse.
  • La modification des seins : la prise de volume est moins importante durant la deuxième grossesse et la sensibilité des seins également.
  • Les mouvements fœtaux : au cours de votre deuxième grossesse, il est probable que vous sentiez votre bébé bouger un peu plus tôt, la sensation étant déjà familière. Ces mouvements du bébé peuvent être identifiés aux alentours de 15 SA alors qu’ils sont généralement ressentis vers 20 SA durant la première grossesse.
  • Une fatigue plus intense : votre corps, déjà sollicité par la première maternité, doit à nouveau s’adapter. La présence d’un premier enfant à s’occuper rend également les temps de repos plus rares. S’accorder des moments de détente devient alors essentiel pour préserver votre équilibre.
  • Les contractions de Braxton Hicks : ces contractions utérines ont tendance à apparaître plus tôt lors de la seconde grossesse. 

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La deuxième grossesse peut-elle entraîner des symptômes plus précoces ?

Les nausées, les vomissements, la constipation ou la fatigue font partie des symptômes courants de la grossesse et sont intimement liés au bouleversement hormonal vécu. Toutefois, les symptômes de grossesse varient d’une femme à l’autre et d’une grossesse à l’autre. Les symptômes ne sont pas figés, vous n’aurez pas forcément les mêmes au cours de vos différentes grossesses.

Vous pouvez tout à fait expérimenter des symptômes plus précoces ou plus intenses lors de votre deuxième grossesse. 

Les nausées matinales et les vomissements apparaissent par exemple plus rapidement. Dans certains cas, l’état physique et psychique jouent un rôle dans le développement des symptômes. Il est d’ailleurs assez commun que certaines femmes  ne trouvent pas le sommeil et se sentent plus rapidement fatiguées.

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Comment puis-je soulager les symptômes pendant ma grossesse ?

Les symptômes de grossesse peuvent être soulagés à l’aide de remèdes naturels et/ou de mesures hygiéno-diététiques.

Deuxième grossesse : les vomissements et les nausées

Les nausées sont causées par l’imprégnation hormonale. Généralement elles disparaissent du jour au lendemain, la plupart du temps vers la fin du premier trimestre. Le nombre de grossesse n’a pas d’incidence sur leur présence ou leur intensité : cela peut différer d’une grossesse à l’autre, sans règle particulière.

Il n’existe pas de solution miracle contre les nausées, mais plusieurs gestes simples permettent de les atténuer. Dès le réveil, manger un petit encas avant de se lever et boire un peu de citron dilué pour stimuler la digestion permet de limiter les nausées.

Au fil de la journée, il vaut mieux manger en petites quantités, lentement et régulièrement, tout en évitant les plats gras, lourds ou trop épicés. Mangez des aliments légers, riches en vitamines et en minéraux et hydratez-vous souvent par petites gorgées.

Le repos est essentiel car la fatigue et le stress aggravent les nausées. Il ne faut pas hésiter à lever le pied, à demander un arrêt de travail si besoin ou à recourir à des techniques de relaxation comme la sophrologie.

Lorsque vous le pouvez, essayez d’éviter les fortes odeurs qui déclenchent les nausées et aérez souvent votre intérieur.

Enfin, certains remèdes naturels peuvent aider. Le gingembre, reconnu pour ses effets anti-nauséeux, et la mélisse, qui apaise les spasmes digestifs. En cas de malaise, pratiquer quelques minutes de respiration abdominale profonde peut aussi vous apporter un réel soulagement.

Si les symptômes deviennent trop handicapants, il est conseillé de consulter un·e professionnel·le.

Deuxième grossesse : les contractions de Braxton Hicks 

Il est plus fréquent de les ressentir lors d’une deuxième grossesse, notamment parce qu’on arrive plus facilement à les identifier. La norme reste la même : pas d’inquiétude tant qu’elles sont peu fréquentes (10-15/jour maximum). Ces contractions peuvent être soulagées par la chaleur (bain, douche, bouillotte), ainsi que des mouvements ou des changements de position.

Ce qui doit vous alerter, ce sont des contractions douloureuses, régulières ou rapprochées. Dans ces cas-là, consultez votre professionnel·le de santé.

Deuxième grossesse : la fatigue

En ce qui concerne la fatigue, seul le repos peut vraiment vous aider à la surmonter. N’hésitez pas à demander à votre conjoint.e de s’occuper de votre enfant le temps d’une petite sieste par exemple. Votre professionnel de santé peut également vous indiquer certains compléments alimentaires qui peuvent aider à calmer la fatigue. C’est notamment le cas de la vitamine C et des suppléments en fer.

Deuxième grossesse : l’hygiène de vie

Le maintien d’une bonne hygiène de vie est un moyen de calmer les différents symptômes de grossesse et cela passe avant tout par une alimentation saine et variée. Dans la mesure du possible, essayez de maintenir  une alimentation à base de produits sains et d’aliments fibreux, à mâcher doucement et à fractionner les repas en cas de brûlures d’estomac, de constipation ou de nausées.

Très souvent, il n’y a pas grand chose à faire pour soulager les symptômes de grossesse car ils ont tendance à disparaître seuls. 

Si vous avez des questions sur ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.

Est-ce que l’accouchement est différent pour une deuxième grossesse ?

L’accouchement est généralement différent lors d’une deuxième grossesse comparé à la première fois. D’après plusieurs études et témoignages de jeunes mamans, le deuxième accouchement est souvent plus rapide et plus facile. Concrètement, une fois le travail débuté, on observe un processus plus court de venue du bébé. En moyenne, un premier accouchement dure 12 heures contre 8 heures pour le deuxième.

Toutefois, ceci ne constitue en rien une généralité. Chaque accouchement est unique et il est tout à fait possible que le vôtre soit plus ou moins similaire au premier par exemple. 

Si vous avez vécu un accouchement dystocique (avec complications) lors de votre première grossesse, le risque de récidive lors de la deuxième grossesse n’est pas certain. Que vous ayez vécu une pré-éclampsie, une épisiotomie, un déclenchement, une hémorragie ou une césarienne : rien n’est acté a priori lors d’un deuxième accouchement. 

Les facteurs de risques peuvent bien évidemment être plus élevés car vous n’avez pas vécu un accouchement eutocique (sans complications) lors de la naissance précédente mais rassurez-vous, ce qu’il s’est passé pour un premier accouchement ne se réitère pas forcément pour le deuxième ! Bien d’autres facteurs entrent en jeu. 

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Deuxième grossesse : préparer l’aîné à l’arrivée du bébé

Nous vous recommandons  de parler assez tôt à votre aîné de l’arrivée du bébé, sans pour autant précipiter les choses dès le premier trimestre afin de ne pas le mettre dans une attente très longue. L’annonce peut être simple et sincère, sans en faire un événement exceptionnel. Essayez  aussi d’évoquer les changements possibles pour que votre enfant sache qu’il peut exprimer toutes ses émotions.

À la naissance de votre bébé, vous pouvez organiser un échange de cadeaux entre les enfants par exemple : l’aîné offre quelque chose au bébé et reçoit un présent “de sa part”. Il est essentiel de le valoriser et de continuer à lui accorder des moments exclusifs.

Essayez au maximum de ne pas trop modifier ses repères (lit, chambre, rituels) au moment de la naissance. Il a déjà beaucoup à gérer. Les régressions sont normales avant 4 ans, il pourrait par exemple demander davantage d’attention. 

Chaque enfant réagit à son rythme. Il peut manifester de la jalousie, de la colère ou un grand attachement, parfois longtemps après la naissance. L’important est d’accueillir ces émotions sans jugement.

Vous portez la vie pour la deuxième fois mais il n’est pas dit que cette deuxième grossesse soit similaire à la première. Si accouchement rêvé il y a eu lors de votre première grossesse, restez confiante mais préparez-vous quand même à toutes les éventualités. Les sensations et les ressentis peuvent changer et c’est bien normal car encore une fois : aucune grossesse et aucun accouchement n’est identique.

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Crédits photos : amazingmikael | Rawpixel | BLACKDAY | BLACKDAY | nrradmin | wear-it-out


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