
Enfant 3 ans difficile : comprendre et gérer les comportements
Le placenta est un organe éphémère, créé tout spécialement par votre corps et l’œuf fécondé pour assurer les échanges entre vous et votre bébé, filtrer le sang qui arrive jusqu’à lui et sécréter les hormones qui permettent à la grossesse de se maintenir. D’ailleurs les cellules du bébé sont tout à fait identiques à celles du placenta ! Incroyable non ?
On parle de placenta accreta lorsque celui-ci est attaché trop profondément à la paroi de l’utérus, créant quelques complications au moment de l’accouchement. On vous explique !
Un placenta accreta, c’est lorsque le placenta (organe éphémère de la grossesse qui est normalement implanté dans la muqueuse utérine appelée endomètre) s’est accroché trop profondément jusqu’à atteindre la couche musculaire de l’utérus appelée myomètre : il aura donc du mal à se décoller après l’accouchement, pouvant provoquer diverses complications.
Concrètement, le placenta fonctionne correctement (et remplit donc son rôle de filtre), mais son implantation va au-delà de sa frontière naturelle, la couche de Nitabuch (couche qui se forme à la jonction des couches spongieuses et compactes de l’utérus, c’est à cet endroit que se fera le décollement placentaire).
En France, le placenta accreta concernerait 1 naissance sur 2083 et 1 naissance sur 272 aux Etats-Unis (National Accreta Foundation).
Souvent, les femmes ayant un placenta accreta ne présentent pas de symptômes particuliers.
Si vous présentez un ou plusieurs des facteurs à risques (listés plus bas) et/ou des saignements au cours du troisième trimestre, les équipes vous feront passer dans un premier temps une échographie (endovaginale ou transabdominale), si besoin doublée d’une IRM pour confirmer les résultats et déterminer plus précisément l’étendue de l’invasion.
Il arrive aussi que le placenta accreta ne soit pas diagnostiqué avant l’accouchement, dans ce cas de figure, trois signes permettent de le détecter le jour J :
Certaines femmes sont plus susceptibles de développer un placenta accreta que d’autres, car elles cumulent plusieurs facteurs à risque :
Si une femme présente un ou plusieurs de ces facteurs à risque, elle fera l’objet d’une attention particulière lors des échographies de dépistage : l’échographiste regardera où et comment est implanté le placenta
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes et d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Habituellement, le placenta se décolle de la paroi utérine dans les minutes qui suivent la naissance. Ce décollement est favorisé par une contraction de l’utérus, qui peut être renforcée par l’administration d’une dose de 5UI d’ocytocine en intra-veineux, selon les recommandations de l’OMS. La délivrance est un moment clé de l’accouchement car si elle ne se déroule pas correctement, il existe un risque d’hémorragie du post-partum.
Lorsque le placenta est dit “accreta”, il se décolle très difficilement, voire pas du tout, ce qui peut provoquer une hémorragie massive mettant en jeu la vie de la mère.
Devant un placenta accreta, l’équipe médicale peut adopter différents scénarios :
Dans cette optique, la future mère verra différent·e·s professionnel·le·s de santé afin d’anticiper toutes les complications possibles liées à la chirurgie. Elle sera orientée vers une maternité appropriée comprenant une réanimation maternelle, une unité de radiologie interventionnelle (embolisation) et éventuellement un service d’urologie, voire un établissement français du sang (en cas de nécessité de transfusion).
Le placenta accreta est effectivement une complication de la grossesse, heureusement relativement rare, qui peut se révéler dangereuse pour la santé de la future mère et du bébé.
Les femmes ayant un placenta accreta risquent une hémorragie importante et sont donc généralement amenées à subir une transfusion massive. Le risque d’infection ou sepsis, dû à la phase de délivrance retardée, est également plus élevé. Il arrive aussi qu’un placenta accreta amène à une hystérectomie, une hospitalisation prolongée, voire un décès (dans les cas les plus extrêmes et heureusement les plus rares).
Il est possible que certaines parties du placenta restent accrochées dans l’utérus après la délivrance. Un placenta mal expulsé entraîne une gêne pour l’utérus qui doit se contracter afin de fermer les vaisseaux qui irriguaient précédemment le placenta. Si l’utérus est gêné, il saigne et peut provoquer une hémorragie secondaire. D’autre part, il existe un risque que cette partie non expulsée s’infecte et génère une infection de l’utérus par la suite.
Il existe d’autres anomalies du placenta, provoquant les mêmes types de complications le jour de l’accouchement (à des degrés différents) : le placenta increta et le placenta percreta. Cette partie est l’occasion de faire un point sur les différents types de placenta.
En effet, nous l’avons vu, le placenta accreta ne parvient pas à se décoller naturellement de l’utérus au cours de l’accouchement.
De plus, les équipes médicales arrivent rarement à le décoller à la main. Le plus souvent, c’est donc la césarienne programmée qui sera employée pour faire naître le bébé, suivie d’une ablation de l’utérus et du placenta pour limiter les pertes sanguines et préserver la santé de la mère.
Le placenta accreta est une complication relativement rare de la grossesse, qui peut avoir de lourdes retombées le jour de l’accouchement. Heureusement, les professionnel·le·s de santé connaissent bien ce cas et sont prêts à intervenir pour que l’accouchement se déroule au mieux.
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Photo : AnnaStills
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