Grossesse : reconnaître les 14 premiers signes

Rédigé par Sonia Monot
Révisé par Léa Kourganoff
Publié le 5 août 2025
Début de grossesse
10 minutes

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Nausées, retard de règles, fatigue : les premiers signes de grossesse sont nombreux. Si certains d’entre eux n’ont plus besoin d’être présentés, d’autres comme les crampes ou l’acné sont souvent moins connus. Alors comment les reconnaître ? Peut-on réellement s’y fier ? Quels sont les impacts de la pilule sur ces premiers symptômes ?

On fait le point !

A partir de quand apparaissent les premiers signes de la grossesse ?

Face aux premiers signes de la grossesse, toutes les femmes ne sont pas logées à la même enseigne. Tout est une question de loterie génétique : qu’il s’agisse de l’intensité des symptômes, du type de symptômes mais aussi… de leur moment d’apparition !

Premiers signes de grossesse : combien de temps après le rapport sexuel ?

Dans la majorité des cas, les premiers signes de grossesse se manifestent généralement vers la fin du premier mois de grossesse, soit à partir de deux semaines après le rapport sexuel fécondant. En fonction des femmes, ces premiers signes peuvent apparaître bien plus tôt… ou bien plus tard.

Pour d’autres, ces symptômes peuvent être ressentis de façon si minimes que les femmes concernées ne se rendent pas compte qu’elles sont enceintes. Généralement, c’est l’arrêt des menstruations qui a tendance à mettre la puce à l’oreille.

A quoi correspond cette période ?

Comme pour l’immense majorité des premiers symptômes de la grossesse, les nausées et autres joyeusetés sont causées… par vos hormones. En début de grossesse, votre corps – plus précisément votre placenta – va sécréter l’hormone de grossesse par excellence : la bêta-hCG. C’est elle qui va agir sur le corps jaune (ce qui reste du follicule qui contenait l’ovocyte), puis à partir de 8 SA sur le placenta pour sécréter deux hormones très importantes pour la suite des opérations : la progestérone et l’œstradiol (les œstrogènes).

L’hormone bêta-hCG (gonadotrophine chorionique humaine) est un marqueur biologique essentiel dans le suivi de la grossesse. Elle peut être détectée par une prise de sang entre 6 et 10 jours après la fécondation, ce qui correspond au moment de l’implantation.. Ce dosage permet de confirmer très précocement une grossesse.

Le taux de bêta-hCG atteint son pic au cours du deuxième mois de grossesse, généralement entre 7 et 12 semaines d’aménorrhée (SA). Toutefois, cette évolution peut varier d’une femme à l’autre, voire entre deux grossesses chez la même personne. C’est pourquoi seule l’échographie permet de dater la grossesse de manière fiable.

Le taux de progestérone va augmenter progressivement tout au long de ces neuf mois et celui des œstrogènes va monter en flèche dès le début de la grossesse pour atteindre rapidement des taux très élevés à l’origine… des premiers symptômes de grossesse ! La période entre le rapport sexuel fécondant et les premiers signes perceptibles correspond donc à la montée de vos taux hormonaux et à la façon dont votre corps réagit à ces changements. C’est ce qui explique qu’il n’existe pas de date précise : tous les corps ne réagissent pas de la même façon à ces bouleversements.

Grossesse : savoir reconnaître les premiers signes May app

 

Quels sont les premiers symptômes quand on est enceinte ?

Il est temps d’entrer dans le vif du sujet : reconnaître les premiers signes de grossesse. Bien sûr, cette liste est loin d’être exhaustive, surtout quand on sait à quel point ces symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre. Cela étant, elle donne tout de même une bonne idée des premiers signes à surveiller si vous espérez une grossesse.

Les symptômes du syndrome prémenstruel et ceux du début de grossesse sont parfois très proches : seins sensibles, irritabilité, fatigue ou crampes abdominales. Cependant, les symptômes de grossesse ont tendance à durer plus longtemps et à s’intensifier progressivement.

Le retard de règles

Il s’agit d’un symptôme bien connu : l’absence ou le retard de règles est l’un des premiers indicateurs d’une grossesse.

Pour autant, il ne s’agit pas d’un signe suffisant. Certaines femmes ont des cycles menstruels irréguliers et, pour d’autres, l’absence de règles peut être due au stress ou à des périodes dites d’aménorrhée (arrêt spontané des menstruations).

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Le gonflement des seins

Le gonflement des seins s’explique par la sécrétion des hormones sexuelles mentionnées plus haut (œstrogène et progestérone), produites en masse au début de la grossesse. Les mamelons deviennent alors plus bombés et plus foncés. Le gonflement des seins s’accompagne parfois de douleurs mammaires.

La fréquence urinaire accrue

Durant la grossesse, le volume de votre utérus augmente la pression dans votre abdomen. Cette pression se répercute directement sur la vessie, réduisant son expansion et augmentant sa pression interne : vous avez donc des besoins plus fréquents d’uriner.

➡️D’ailleurs, en fin de grossesse, il est également possible que vous soyez sujette aux fuites urinaires lorsque vous éternuez (ou lors d’un fou rire ou encore d’une toux). Ce qu’il se passe : le sphincter urétral (la petite “porte” entre la vessie et l’urètre) est dépendant de la pression dont on parlait plus haut. Il ne parvient pas à rester fermé quand elle dépasse une certaine valeur. Un peu comme si on “enfonçait” cette porte.

C’est justement ce qu’il se passe quand on ajoute à toute cette hyperpression “naturelle” (liée à la grossesse), des “pressions thoraco abdominales à l’effort” (les “coups” portés aux organes pelviens en cas de toux, d’éternuements, de rire, de chant, de saut, etc.) : la pression devient telle que le sphincter “lâche”.

La fatigue

Beaucoup de femmes enceinte ont des coups de fatigue intenses au cours de la journée, et se sentent épuisées. Il y a de quoi : tout votre organisme s’organise pour permettre à l’embryon de se développer. La progestérone, que vous sécrétez activement et qui est essentielle dans les changements corporels que vous vivez, ne vous aide pas : cette hormone est bien connue pour ses effets sédatifs.

fatigue

Les douleurs, les tiraillements

Il est possible que vous ressentiez des crampes légères au niveau du bas ventre, assez similaires à celles des règles en début de grossesse. Ces dernières peuvent être dues au processus de nidation de l’embryon (quand l’embryon s’installe dans l’endomètre, la muqueuse de l’utérus).

Cette nidation peut également provoquer quelques légers saignements. En effet, le futur placenta s’accroche aux vaisseaux de l’endomètre, un peu comme un scratch, grâce à de petits prolongements qui grignotent l’endomètre.

Notez également que les crampes (généralement aux mollets) sont très courantes pendant la grossesse. Elles sont une des manifestations de l’insuffisance veineuse de la grossesse mais peuvent aussi être accentuées par une carence en magnésium et/ou calcium et/ou potassium.

Attention : il est important de ne pas confondre ces douleurs avec les douleurs abdominales liées à une grossesse extra-utérine (GEU). Il s’agit alors de fortes douleurs qui ne passent pas et ne sont pas calmées par des antalgiques. Selon la Haute Autorité de Santé, la grossesse extra-utérine concernerait environ 2 % des grossesses, soit près de 16 000 cas chaque année. Elle survient lorsque l’œuf fécondé s’implante en dehors de la cavité utérine, le plus souvent dans une trompe de Fallope. Ce type de grossesse ne peut évoluer normalement et représente une urgence médicale : elle doit impérativement être interrompue, spontanément, médicalement ou chirurgicalement. 

Les saignements et pertes vaginales

Il arrive que de légers saignements (parfois trompeurs, car on peut les prendre pour des règles !) surviennent en début de grossesse et que les pertes vaginales soient plus abondantes. La cause ? Les changements physiologiques qui sont en train de s’opérer dans votre corps (la nidation mais aussi les modifications du climat hormonal).

En ce qui concerne les pertes vaginales, aussi appelées leucorrhées, elles sont – nous l’avons vu – plus abondantes qu’en temps normal. Ce phénomène n’a pas de raison de vous inquiéter, en revanche, si leur aspect vous semble anormal et/ou que vous constatez une odeur, consultez.

Les troubles digestifs

Les nausées, les vomissements ou encore les aigreurs d’estomac peuvent être les signes d’un début de grossesse et durent généralement tout le premier trimestre avant de se calmer à mesure que votre corps s’habitue aux différents bouleversements hormonaux. De plus, nombreuses sont les femmes qui ressentent des ballonnements (sensation d’avoir le bas-ventre ou le corps gonflé) ou une constipation en début de grossesse.

En effet, les hormones, notamment la progestérone dont le taux augmente pendant la grossesse, ont un effet relaxant afin de limiter les contractions de l’utérus. Mais elles agissent aussi sur les intestins qui reçoivent le message de se calmer et peuvent ainsi être à l’origine d’une constipation.

➡️Un point sur l’hyperémèse gravidique : si les nausées concernent environ 80% des femmes enceintes, l’hyperémèse gravidarum n’en concerne qu’1 à 2% et heureusement. Il s’agit d’une pathologie particulièrement invalidante dont les symptômes (impliquant des nausées extrêmes et des vomissements persistants) ressemblent beaucoup à ceux de la gastro-entérite sur plusieurs semaines, voire mois. Si vous pensez souffrir de cette pathologie, n’hésitez pas à demander l’aide de votre praticien·ne.

nausées

Les nausées et les vomissements

Les nausées, les vomissements ou encore les aigreurs d’estomac peuvent être les signes d’un début de grossesse et durent généralement tout le premier trimestre avant de se calmer à mesure que votre corps s’habitue aux différents bouleversements hormonaux. 

Pour limiter l’intensité des nausées, il est conseillé de manger fréquemment, en petites quantités, de privilégier une alimentation digeste et de commencer la journée par un en-cas au réveil. Le citron et le gingembre sont deux alliés naturels bien connus. Il est aussi essentiel de bien s’hydrater, d’éviter les odeurs fortes et de s’accorder du repos, car la fatigue les accentue souvent.

Un point sur l’hyperémèse gravidique : selon le consensus formalisé d’experts du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, les nausées concernent environ 50 à 90 % des femmes enceintes, l’hyperémèse gravidarum n’en concerne que 0,3 à 3,6 % et heureusement. Il s’agit d’une pathologie particulièrement invalidante dont les symptômes (impliquant des nausées extrêmes et des vomissements persistants) ressemblent beaucoup à ceux de la gastro-entérite sur plusieurs semaines, voire mois. Si vous pensez souffrir de cette pathologie, n’hésitez pas à demander l’aide de votre praticien·ne.

Les ballonnements et la constipation

De nombreuses femmes ressentent des ballonnements (sensation d’avoir le bas-ventre ou le corps gonflé) ou une constipation en début de grossesse.

En effet, les hormones, notamment la progestérone dont le taux augmente pendant la grossesse, ont un effet relaxant afin de limiter les contractions de l’utérus. Mais elles agissent aussi sur les intestins qui reçoivent le message de se calmer et peuvent ainsi être à l’origine d’une constipation.

Pour atténuer ces désagréments, il est recommandé d’adopter dès le début de la grossesse quelques habitudes simples mais efficaces. Une bonne hydratation, avec environ deux litres d’eau par jour, de préférence riche en magnésium, est essentielle pour faciliter le transit. L’activité physique douce et régulière adaptée à la grossesse stimule également les intestins.

Il est également utile d’augmenter votre consommation de fibres, présentes dans les fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes. Enfin, si vous y êtes sujette, luttez contre le blocage psychologique d’aller à la selle en dehors de chez soi, un phénomène courant mais peu évoqué, connu sous le nom de « parcoprésie ». Apprendre à écouter votre corps et répondre à vos besoins physiologiques est crucial pour votre bien-être digestif pendant la grossesse… et même après l’accouchement.

La prise ou la perte de poids

Certaines femmes prennent ou perdent du poids lors des premiers mois de grossesse. Les nausées et autres troubles digestifs, qui ont une incidence sur l’appétit, peuvent vous amener à perdre du poids alors que les envies alimentaires et/ou le développement du bébé peuvent vous en faire prendre. Dans tous les cas, si vous constatez un changement de poids inquiétant ou anormal, n’hésitez pas à consulter votre professionnel·le de santé.

Une perte de plus 5% du poids d’avant grossesse nécessite une consultation rapide.

L’acné

Du fait de la forte sécrétion d’œstrogènes et de progestérone durant la grossesse, une poussée d’acné peut survenir, même si vous n’y êtes pas sujette d’habitude. En effet, le processus de production de sébum se retrouve déséquilibré lors de cette période.

Les sautes d’humeur

Humeur changeante, libido transformée, rapport au travail modifié, impatience grandissante, absences, difficultés à se concentrer, fatigue, forme olympique, cauchemars, maux en tous genres, larmes faciles, fous rire à gogo, tristesse… pas de doute, vos hormones s’en donnent à cœur joie. Rares sont les femmes qui traversent leur grossesse sans quelques sautes d’humeur, ce qui est tout à fait naturel.

L’essoufflement

La grossesse s’accompagne possiblement, nous l’avons vu, d’un certain nombre de symptômes. En voici un que vous ne connaissez peut-être pas : l’essoufflement. Enceinte, les besoins en oxygène augmentent de 20 à 30% (car le corps approvisionne également le fœtus et le placenta, vous avez donc besoin de plus d’air). La fréquence respiratoire augmente.Vous êtes plus essoufflée que d’habitude !

La modification des goûts et sensibilité aux odeurs

Tous ces changements dans votre corps apportent tout de même un super pouvoir : votre odorat est bien plus développé qu’en temps normal (encore un coup des hormones). Mais comme rien n’arrive sans contrepartie, vous risquez également de ne plus du tout supporter certaines odeurs. Il est donc probable que vous soyez obligée de déléguer la sortie des poubelles pendant un temps par exemple !

Si vous avez des questions sur ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.

Reconnaître les premiers signes de grossesse quand on prend la pilule

Depuis 1967, la pilule est autorisée en France et, on ne peut pas le nier, la contraception hormonale a grandement participé à l’émancipation des femmes… Cela fait un demi-siècle seulement, donc, que les femmes ont ce précieux outil à leur disposition pour décider de ne pas tomber enceinte.

Les contraceptions hormonales ont toutes un effet très efficace. Elles protègent toutes en théorie à au moins 99,7% et en pratique à plus de 90%. Cette différence de pourcentage s’explique par le fait que l’efficacité des contraceptions est testée en clinique dans des conditions optimales. En pratique, il arrive d’oublier de la prendre un jour, que votre corps réagisse un peu différemment ou que certaines pathologies viennent bouleverser ces statistiques.

➡️La palme de l’efficacité est détenue par le SIU et l’implant, avec 99,8 et 99,9% en théorie ET en pratique !

Malgré tout, il reste une petite probabilité que certaines femmes, même en prenant leur pilule régulièrement ou avec un contraceptif efficace, tombent enceinte.

Les premiers signes de grossesse peuvent être un peu plus difficiles à remarquer même s’ils sont théoriquement les mêmes. Déjà parce qu’en étant sous pilule une femme à tendance à éliminer d’office cette possibilité à l’apparition de certains signes. De plus, l’arrêt des règles (le signe le plus frappant de la grossesse) ne se verra pas puisque les menstruations sont déjà stoppées sous l’effet de la pilule (même si la pilule est accompagnée d’hémorragies de privation qui ne doivent pas être confondues avec les règles).

En cas de doute, mieux vaut donc toujours consulter votre professionnel·le de santé (gynécologue, sage-femme ou médecin généraliste) et/ou faire un test de grossesse.

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Comment être sûre qu’on est enceinte ? Les différents tests de grossesse

Dans un premier temps, le test de grossesse est un bon moyen de savoir si vous êtes enceinte. Si vous constatez que vous avez un retard de règles, vous pouvez réaliser un test de grossesse urinaire. Ces tests sont disponibles dans différents points de ventes : les pharmacies, les épiceries, les supermarchés, etc.

Attention à faire un test avec les premières urines du matin et ce, une à deux semaines après la date prévue des menstruations. Ce test décèle la présence de bêta-HCG dans vos urines et cette hormone apparaît environ 10 jours après la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde. Si le test de grossesse est réalisé avant, le résultat risque de ne pas être fiable et vous pourrez obtenir un résultat faux négatif alors que vous êtes bel et bien enceinte. N’hésitez pas à lire la notice de votre test pour comprendre le moment idéal pour le réaliser.

Lorsque le test de grossesse est positif, vous pouvez consulter votre médecin. Il ou elle pourra vous prescrire une prise de sang afin de confirmer le positif du test urinaire.

Il est important de noter que les signes de grossesse ne sont pas fiables à eux seuls. Ils peuvent vous donner des indications sur une potentielle grossesse mais seul un test de grossesse ou une prise de sang suivi d’une consultation chez votre médecin peut confirmer ou infirmer l’hypothèse d’une grossesse.

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