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Le terme “cholestase gravidique” est assez inquiétant, on vous l’accorde. Rassurez-vous, “gravidique” ne signifie pas “grave” mais “lié à la grossesse”. Bien qu’elle puisse entraîner des complications, ce n’est pas systématique et elle est prise en charge !
May fait le point sur le sujet.
La cholestase gravidique, autrement appelée cholestase obstétricale, est une maladie du foie et de la vésicule biliaire, propre à la grossesse. Elle survient généralement à la fin du deuxième trimestre de grossesse et au cours du troisième trimestre de grossesse.
Elle se manifeste par d’importantes démangeaisons, potentiellement localisées davantage sur le ventre, la paume des mains et la plante des pieds, sans lésions dermatologiques. Elles surviennent surtout de façon répétée, en particulier la nuit. Ces signes doivent vous faire consulter le ou la professionnel·le de santé qui suit votre grossesse.
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La cholestase gravidique est due aux changements hormonaux de grossesse. Pendant ces 9 mois, les hormones se bousculent et peuvent conduire à des changements au niveau du foie et ainsi augmenter le taux d’acides biliaires.
Les médecins et sages-femmes procèdent par un diagnostic d’élimination (c’est-à-dire qu’ils éliminent toutes les causes possibles petit à petit pour arriver à une conclusion on peut voir ça comme un entonnoir). Cette méthode est utilisée pour les pathologies difficiles à diagnostiquer.
Le diagnostic se fait sur prise de sang :
Si aucune autre raison au prurit (démangeaisons) n’est trouvée (maladie dermatologique, autre maladie du foie…) et que le bilan sanguin est évocateur, on conclura alors à une cholestase gravidique.
Malgré le prurit invalidant, la cholestase gravidique ne présente pas de risque pour la future mère.
En revanche, il existe un risque de complications fœtales, en particulier la naissance prématurée spontanée et la mort fœtale in utero. Ces risques sont d’autant plus importants que le taux d’acides biliaires dans le sang est élevé, bien que les mécanismes d’action soient encore peu connus. Dans de rares cas, l’accouchement peut devoir être déclenché.
Ainsi, si les acides biliaires dépassent 100 µmol/L, un déclenchement dès 36 SA pourra être proposé afin de réduire le risque de complications fœtales. Si le taux d’acides biliaires reste bas, on proposera plutôt un déclenchement entre 37 et 40 SA, en fonction de chaque situation.
Avant tout, il faut savoir qu’on ne guérit pas de la cholestase gravidique pendant la grossesse. La seule façon d’en guérir est d’accoucher. Cependant, une prise en charge est évidemment mise en place. Voici à quoi s’attendre :
La cholestase gravidique ayant une composante héréditaire, il peut être intéressant d’en parler au ou à la professionnel·le qui vous suit si vous avez déjà eu une cholestase à une grossesse précédente ou si la maladie se déclare souvent chez les femmes de votre famille. Ainsi, le gynécologue ou la sage-femme pourra en tenir compte pendant le suivi de grossesse.
Autrement, il n’existe malheureusement pas de moyen de la prévenir.
La cholestase est une diminution d’une fonction hépatique (c’est-à-dire en rapport au foie). Cela peut entraîner plusieurs maladies différentes en dehors de la grossesse qui nécessitent d’être traitées. Tandis que la cholestase gravidique est une pathologie unique, propre à la grossesse.
La réponse est oui, il est possible d’avoir une grossesse normale avec cette maladie. Cependant, dès l’apparition des symptômes cités ci-dessus, il est nécessaire de consulter pour traiter rapidement la cholestase gravidique si elle est diagnostiquée. La grossesse sera donc davantage surveillée puisque les complications citées ci-dessus sont risquées pour le fœtus.
La cholestase gravidique est une maladie du foie à prendre au sérieux. Même si les démangeaisons ne paraissent pas être un symptôme inquiétant, il est important d’en parler à son gynécologue ou à sa sage-femme toujours là pour vous écouter et vous rassurer.
Écrit par Andréa Lepage avec les expert·e·s May
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