Les éternuements du nouveau-né, est-ce normal ?

Santé bébé
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A la naissance, le nouveau-né éternue beaucoup. A quoi sont-ils dûs ? Quand peut-on s’inquiéter des éternuements de son bébé ?

On fait le point ! ?

Pourquoi un nouveau-né éternue-t-il beaucoup ?

Un nouveau-né éternue jusqu’à 12 fois par jour. En raison de l’immaturité des circuits cérébraux et de la structure des voies respiratoires, les nouveau-nés ne respirent pas par la bouche mais par le nez. A cet âge, la bouche sert avant tout à se nourrir et à communiquer.

Les éternuements sont un moyen de se débarrasser des sécrétions nasales qui gênent la respiration. En effet, le nez attrape toutes les particules de l’environnement (pollen, poussières, moisissures, microbes) via les narines. Ces stimulis externes sont donc retenus dans le nez par les poils et le mucus, un liquide aqueux ou visqueux produit par les muqueuses du nez qui vise à humidifier, réchauffer et protéger les voies respiratoires du bébé. L’accumulation du mucus dans le nez provoque une gêne au niveau des poils et donc l’éternuement. Concrètement, l’éternuement est un réflexe qui permet de libérer les narines de l’obstruction nasale !

Comment faire pour soulager les éternuements de mon bébé ?

Les éternuements sont des mécanismes réflexes d’adaptation du bébé. Ils participent à la libération de la voie nasale et respiratoire. Ils sont importants car ils sont le signe que votre bébé évacue bien les différentes particules. Il n’y a pas grand chose à faire contre… Néanmoins, n’hésitez pas à maintenir une température ambiante de 20°C dans les différentes pièces de vie de votre maison, surtout dans la chambre de votre nourrisson. Si vous ressentez que l’air est sec dans la chambre, il est préférable d’humidifier la pièce. Pour ce faire, étendez le linge ou placez de l’eau dans un bol et déposez-le sur un radiateur. Une température et une humidité trop changeante peuvent favoriser les éternuements chez le bébé.

Comment distinguer les éternuements normaux du nouveau-né d’une possible maladie ?

La distinction entre les éternuements normaux et ceux liés à une maladie se fait en observant votre nouveau-né. Lorsque vous constatez qu’il est en bonne santé et qu’il n’a aucun symptôme, c’est qu’il s’agit probablement d’éternuements normaux. Dès lors que les éternuements sont accompagnés de fièvre, d’une toux ou d’une respiration sifflante, il est préférable de consulter un.e professionnel.le de santé afin de s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’une possible maladie.

Le plus souvent, les éternuements apparaissent suite à une infection des voies respiratoires supérieures (IVRS) c’est-à-dire une infection au niveau du nez, de la bouche, du pharynx ou du larynx. La grippe et le rhume sont des exemples d’IVRS. Attention car les infections des voies respiratoires supérieures peuvent provoquer des complications comme l’otite, la conjonctivite ou la bronchiolite si elles ne sont pas bien traitées !

Prenons l’exemple du rhume. Lors de cette infection, les éternuements sont généralement accompagnés d’une toux, d’un écoulement nasal, de fièvre, de troubles du sommeil et d’une perte d’appétit du bébé. Nous vous conseillons de consulter rapidement dès l’apparition de ces symptômes.

En attendant la consultation, le lavage de nez est le traitement le plus efficace pour soigner un rhume et donc calmer les éternuements. Il se fait à l’aide d’une pipette de sérum physiologique (une solution saline isotonique bien tolérée par les muqueuses nasales et par les nourrissons) ou d’un spray nasal (à partir de 9 mois). Le mouche bébé peut être utilisé en plus du lavage de nez lorsque les voies nasales sont vraiment très obstruées. Ce lavage doit avoir lieu plusieurs fois par jour, plus particulièrement avant les repas et le coucher. Nettoyer le nez permet de se débarrasser des sécrétions nasales, soit du surplus de mucus.

❗ En cas de congestion nasale, n’utilisez pas de décongestionnants ni d’antihistaminiques car ils ne peuvent pas être donnés à un enfant de moins de 6 ans, sauf avis contraire du professionnel de santé. Privilégiez toujours une solution saline naturelle pour décongestionner un nez bouché !

Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/7 de 8h à 22h.

Que faire dans le cas d’éternuements à répétition ?

Les éternuements à répétition sont potentiellement le signe d’une infection ou d’une allergie. Le seul moyen de s’en assurer est de consulter votre pédiatre ou votre infirmière puéricultrice afin qu’il.elle trouve la cause de ces éternuements.

Lorsque le mucus présent dans le nez se durcit, il peut favoriser l’éternuement. Vous pouvez essayer d’appliquer deux ou trois gouttes de sérum physiologique sur une seule narine de votre bébé puis de masser la narine en question. Grâce à cela, le mucus peut tomber à l’intérieur ou à l’extérieur du nez. Une fois le mucus tombé, vous pouvez réitérer le processus avec l’autre narine. Si vous pratiquez l’allaitement, n’hésitez pas à mettre votre bébé au sein car il peut avaler le mucus présent dans le nasopharynx en tétant.

Sachez qu’à la naissance, les éternuements sont très fréquents, surtout durant les premières heures de vie du bébé. Ceci s’explique par les restes de liquide amniotique contenus dans les narines et autres voies respiratoires du bébé. Dans ce cas précis, les éternuements ne sont pas le signe de quelconque rhume ou autre infection. N’hésitez pas à obtenir des informations auprès d’une sage-femme de la maternité en cas de doutes !

Les éternuements peuvent paraître étonnants mais ils sont souvent bénins et ne mettent pas la santé de votre bébé en péril. N’hésitez pas à être réactifs et à consulter un.e professionnel.le de santé en cas d’apparition d’autres symptômes.

Si vous voulez en apprendre plus sur la santé de votre bébé, nous vous invitons à lire nos autres articles :

Vous pouvez aussi retrouver l’ensemble de nos ressources ici.


Écrit par Equipe May . Publié le 23 March 2023
L'équipe May est un collectif de professionnel·les de santé et de rédacteurs·trices. Elle est notamment composée d'infirmières puéricultrices, de sages-femmes et de médecins.

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