
Enfant 3 ans difficile : comprendre et gérer les comportements
D’après la Haute Autorité de Santé, 3,5 à 5,6 % des enfants scolarisés en France souffriraient de troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA et TDAH). Les symptômes chez les enfants diagnostiqués se répartiraient de la façon suivante : “trouble de l’attention (environ 47%) hyperactivité/impulsivité (environ 36%) et associant les 3 (environ 17%)”.
TDA et TDAH chez l’enfant : faisons le point.
Le trouble déficitaire de l’attention (TDA) et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) sont des troubles neurodéveloppementaux qui affectent la capacité d’un individu à maintenir son attention, à contrôler ses impulsions et dans le cas du TDAH, à gérer son niveau d’activité. Ces troubles peuvent avoir un impact significatif sur l’éducation, le comportement et les interactions sociales d’un enfant.
Le TDA se caractérise principalement par des troubles de la concentration, de l’attention. Un enfant atteint de TDA peut présenter les signes suivants :
Le TDAH inclut tous les signes du TDA, avec en plus de l’hyperactivité et de l’impulsivité :
Ces troubles du comportement peuvent être perturbateurs, tant pour l’enfant que pour son entourage, nécessitant souvent des “stratégies” de contournement (comme des méthodes de relaxation pour contrôler l’agitation) et un traitement adapté pour gérer les difficultés liées au TDA ou au TDAH.
Le diagnostic du TDA ou du TDAH chez l’enfant ne peut se faire qu’auprès d’un·e professionnel·le de santé et ce, pour deux raisons principales :
Notez d’ailleurs qu’en France, les professionnel·le·s de santé préfèrent attendre que votre enfant ait 6 ans avant de poser un diagnostic décisif (contre 4 ans aux Etats-Unis par exemple). Entre 3 et 6 ans, les fonctions exécutives de votre enfant (la capacité à contrôler son comportement, atteindre des objectifs, la capacité à s’empêcher de faire quelque chose lorsqu’on sait qu’il ne faut pas le faire…) ne sont pas encore pleinement développées.
Avant 6 ans donc, votre professionnel·le de santé ne fera que signaler un risque de comportement TDA/TDAH mais ne posera pas tout de suite de diagnostic.
Pour diagnostiquer le TDA et le TDAH, les professionnels de santé s’appuient sur des critères bien définis, souvent issus du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5). Voici les principaux critères observés :
Attention, comme vu plus haut, ces comportements peuvent également être observés chez beaucoup d’enfants qui ne sont pas atteint de TDA ou TDAH, on parle alors de troubles du comportement ordinaires de l’enfance. Chez un enfant souffrant de TDA ou TDAH, ces troubles sont beaucoup plus fréquents, plus sévères et causent généralement des difficultés significatives dans ses relations sociales, scolaires et/ou familiales.
Le processus de diagnostic d’un TDA(H) peut inclure différents types de tests et d’évaluations :
Ces évaluations sont complétées par un examen médical pour exclure d’autres causes possibles, comme des troubles sensoriels (visuels ou auditifs), des troubles neurologiques, ou encore des effets secondaires liés à la prise de médicaments.
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
Une fois le diagnostic posé par votre professionnel·le de santé, il est possible d’envisager un traitement médicamenteux ou des thérapies comportementales pour aider votre enfant à gérer les difficultés que peut entraîner le TDA(H).
Les thérapies comportementales et éducatives jouent un rôle essentiel dans la gestion du TDA ou TDAH chez les enfants. Ces approches incluent :
La médication est souvent envisagée lorsque les interventions comportementales seules ne suffisent pas à gérer les symptômes du trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité.
Ce sont les psychostimulants (comme le méthylphénidate, ces médicament agissent sur le fonctionnement du cerveau) qui sont le plus souvent prescrits pour aider à augmenter et à réguler les niveaux de neurotransmetteurs dans le cerveau, améliorant ainsi l’attention et réduisant l’hyperactivité motrice et l’impulsivité.
Notez tout de même que l’utilisation de ces médicaments sera étroitement surveillée par votre professionnel·le de santé. Ces médicaments peuvent provoquer des effets secondaires comme l’insomnie, une diminution de l’appétit ou des changements d’humeur.
Nous l’avons vu plus haut : un TDA ou un TDAH affecte le comportement et les capacités de concentration de la personne qui souffre de ces troubles. En plus des thérapies comportementales et des médicaments, il est également possible de mettre en place quelques bonnes habitudes pour aider votre enfant à surmonter ses difficultés aussi bien à la maison qu’à l’école.
Pour soutenir un enfant avec TDA ou TDAH à la maison, il est recommandé de créer un environnement structuré, qui aide à minimiser les distractions et à maximiser la concentration. Vous pouvez pour cela :
Les enseignants jouent également un rôle essentiel dans le soutien aux élèves avec TDA ou TDAH, n’hésitez pas à entrer en contact avec eux afin de mettre en place les stratégies pédagogiques les plus adaptées. En voici quelques-unes :
Un TDA/TDAH est donc un trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité. Il peut être diagnostiqué par un·e professionnel·le de santé après l’âge de 6 ans, lorsque les fonctions cognitives de votre enfant sont pleinement développées dans le but de mettre un place un traitement adapté, pour l’aider à gérer les difficultés du quotidien.
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Photos : sviatlankayanka | perfectlab | jm_video | yavdat
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