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L’expulsion du placenta, ou la “délivrance”, est l’étape qui marque la fin d’un accouchement. Si cette étape se déroule généralement sans encombre, il arrive parfois que le corps ne parvienne pas à expulser le placenta, ou pas entièrement, on parlera alors de rétention placentaire. Quels sont les risques ? Quelle est la prise en charge ?
Rétention placentaire : on vous dit tout.
La rétention placentaire est une complication post-natale qui survient lorsque le placenta ne parvient pas ou pas complètement à être expulsé de l’utérus après l’accouchement. Ce phénomène peut être particulièrement préoccupant car il est souvent associé à des saignements importants et à d’autres risques pour votre santé.
Notez que la rétention placentaire peut se manifester sous deux formes principales :
Une rétention placentaire nécessite une prise en charge médicale immédiate car elle est susceptible d’entraîner de graves complications pour vous. Voici les symptômes et signes d’alerte à surveiller.
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Le diagnostic d’une rétention placentaire repose principalement sur une évaluation clinique par un⸱e professionnel⸱le de santé (sage-femme, médecin), qui peut être complétée par des examens plus spécifiques.
Si le placenta n’est pas expulsé dans les 30 minutes qui suivent la naissance, cela peut indiquer une rétention complète et des mesures correctrices peuvent être mises en place (vidange de la vessie, fausse inspiration thoracique…) avant de conclure à une rétention.
Lors de la délivrance, le professionnel présent à l’accouchement examine le placenta pour vérifier son intégrité : la galette placentaire doit être complète, et ne présenter aucun cotylédon manquant. Les membranes placentaires sont également examinées.
Une attention vous est également portée, pour déterminer si vous présentez des signes évoquant une potentielle rétention : les saignements excessifs et l’absence de contractions efficaces de l’utérus sont, nous l’avons vu, des signes d’alerte. Une palpation de l’abdomen peut aussi révéler un utérus distendu, suggérant la présence de fragments placentaires.
A distance de l’accouchement, pour confirmer le diagnostic de rétention partielle, votre professionnel⸱le de santé réalise une échographie, qui permet de visualiser la cavité utérine et de détecter l’éventuelle présence de tissus placentaires restants. L’échographie est particulièrement utile pour identifier les cas de rétention partielle, où de petits fragments du placenta peuvent être retenus et provoquer des saignements intermittents ou une infection de l’endomètre.
Dans certains cas, des analyses de sang peuvent être nécessaires pour évaluer la gravité des saignements et déterminer le niveau d’hémoglobine, surtout si une hémorragie importante est suspectée. Cela aide à décider si une transfusion sanguine est nécessaire.
Les causes de la rétention placentaire sont variées et peuvent inclure :
Dans certains cas, des facteurs tels qu’une naissance prématurée ou un hématome rétroplacentaire (HRP) peuvent également jouer un rôle.
Selon la gravité de la situation et le moment où elle est diagnostiquée, les options de traitement peuvent varier, allant des traitements médicaux aux interventions chirurgicales.
Le cas particulier des anomalies d’insertion placentaire (placenta accreta, increta ou percreta) : le placenta ne pouvant se détacher par lui-même, on vous recommandera certainement une césarienne. Notez aussi que, dans la plupart des cas, une hystérectomie (soit l’ablation chirurgicale de l’utérus) est nécessaire pour limiter les risques d’hémorragie sévère.
La rétention placentaire est une complication qui n’est de la faute de personne et qu’il est difficile d’anticiper. L’injection systématique d’ocytocine au moment de la naissance permet de réduire ce risque, mais une rétention peut survenir malgré cette précaution. S’assurer d’un bon suivi pré et post-natal permet de réduire les risques de complications graves.
Bon à savoir : si vous avez fait le choix d’allaiter, n’hésitez pas à donner le sein à votre enfant dès que possible après la naissance. L’allaitement stimule naturellement les contractions de l’utérus et est donc susceptible d’aider à l’expulsion du placenta.
Une fois la rétention placentaire prise en charge et soignée, il vous sera également recommandé de faire preuve de vigilance en suivant assidûment le protocole de soin :
Enfin, n’oubliez pas de prendre soin de vous émotionnellement. Le post-partum est une période de grands changements et il est essentiel de s’accorder du temps pour se reposer et s’adapter à cette nouvelle vie. Votre corps et votre esprit ont besoin de bienveillance et de soutien.
La rétention placentaire est donc une complication post-partum rare mais grave. Elle nécessite une prise en charge urgente afin de limiter les risques de complications pour la mère. S’il vous avez des questions ou en cas d’inquiétude, n’hésitez pas à consulter votre professionnel⸱le de santé.
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Crédits photos : krisprahl | YuriArcursPeopleimages | Media_photos | raffinboy | DC_Studio | seventyfourimages
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