
Le développement de l’intelligence émotionnelle chez l’enfant
A la naissance, votre enfant ne sait pas encore tenir sa tête tout seul et son dos est comme “mou”. C’est ce que l’on appelle l’hypotonie au niveau du tronc : concrètement un manque de tonus. S’il s’agit d’un phénomène plutôt courant les premiers jours, une hypotonie qui s’installe dans la durée peut en revanche être révélatrice de pathologies sous-jacentes pouvant affecter le développement moteur de votre enfant.
Hypotonie chez le bébé : faisons le point.
L’hypotonie (du grec hupo, soit d’une intensité inférieure à la normale, et tonos qui signifie tension) chez le bébé se caractérise par un tonus musculaire réduit : par exemple, votre enfant a du mal à maintenir sa tête ou son tronc (dos et torse) et a besoin d’un soutien constant. Cette hypotonie est normale lors des premières semaines de vie de votre nourrisson et va disparaître au fur et à mesure que votre enfant grandit. Mais une hypotonie, lorsqu’elle est pathologique (donc liée à une pathologie c’est-à-dire à un trouble ou une maladie) peut également être perceptible dès les premiers mois de vie. Dans cet article, c’est bien l’hypotonie dite pathologique à laquelle nous ferons référence.
Le saviez-vous ? Il existe une pathologie totalement inverse à l’hypotonie : l’hypertonie (du grec huper, qui désigne une intensité supérieure à la normale). En effet, l’hypertonie se manifeste par un excès de tonus. C’est le cas au niveau des membres chez le nouveau-né qui sont contractés et serrés contre son corps. Votre bébé va perdre ce tonus important au niveau des jambes et des bras et cette “hypotonie physiologique” c’est-à-dire le manque de tonus musculaire normale du tronc qu’il a à la naissance pour commencer à tenir sa tête puis son dos pour se tenir assis, et pouvoir ensuite se lever et mobiliser ses bras et ses mains pour attraper plus facilement les objets.
La différence entre une hypotonie physiologique et pathologique peut donc être difficile à identifier chez un nouveau-né. Certains signes peuvent néanmoins vous amener à consulter afin d’établir un diagnostic.
Si vous remarquez l’un (ou plusieurs) de ces symptômes, n’hésitez pas à consulter votre médecin ou pédiatre. Il n’y a peut-être rien d’alarmant, mais il est préférable de vérifier. Plus tôt le problème (s’il y en a un) est détecté, plus vite il sera possible d’agir.
Si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de pédiatres et d’infirmières puéricultrices vous répond 7j/7 de 8h à 22h.
L’hypotonie chez le bébé peut être liée à plusieurs facteurs, qu’ils soient génétiques, neurologiques ou environnementaux.
Certaines maladies génétiques peuvent entraîner un faible tonus musculaire. Elles s’accompagnent le plus généralement d’anomalies de la morphologie en particulier d’un visage un peu particulier. Parmi les plus courantes, on retrouve le syndrome de Down ou trisomie 21, le syndrome de Prader-Willi ou le syndrome d’Angelman,. Ces maladies héréditaires influencent la motricité du bébé et nécessitent souvent une stimulation et une rééducation précoces pour améliorer ses capacités à long terme.
Les maladies héréditaires du métabolisme sont liées à une anomalie ou une absence d’enzymes permettant de dégrader certaines substances. Les enfants atteints doivent avoir un traitement et/ou un régime alimentaire particulier le plus rapidement possible pour éviter une aggravation des symptômes. Ce sont des maladies génétiques rares. Heureusement beaucoup d’entre elles peuvent maintenant être diagnostiquées très tôt grâce au dépistage néonatal.
L’hypothyroïdie et l’hypoglycémie peuvent également provoquer des hypotonies qui vont vite rentrer dans l’ordre avec un traitement adapté.
Les causes neurologiques peuvent inclure :
Mais également des maladies neuro-musculaires avec une atteinte des muscles comme des myopathies, myotonies, l’amyotrophie spinale ou des syndromes myasthéniques. Or certaines de ces maladies peuvent maintenant être traitées si elles sont diagnostiquées précocement.
On peut également constater une hypotonie transitoire lors d’une infection après la naissance ou d’une intoxication en particulier pendant la grossesse.
Le diagnostic d’une hypotonie chez un bébé nécessite plusieurs examens et tests complémentaires afin de déterminer les causes sous-jacentes de ce symptôme.
Le diagnostic commence par un examen physique qui a pour objectif d’évaluer le tonus musculaire et la posture de votre bébé. Lors de cette évaluation, votre pédiatre (ou le/la neurologue vers qui l’on vous a peut-être orienté·e en amont) observera les points suivants :
Une fois l’hypotonie diagnostiquée, votre professionnel·le de santé cherchera à comprendre le phénomène à l’origine de l’hypotonie de votre enfant. Pour cela, il ou elle aura certainement recours à des tests complémentaires.
Lorsque l’on diagnostique une hypotonie à un bébé, un plan de prise en charge sera mis en place, pour l’aider à gagner en mobilité. Bien entendu, ce plan est adapté en fonction de la pathologie à l’origine de ce trouble du tonus.
Ces thérapies visent à améliorer le tonus musculaire et la motricité globale de votre enfant. Ces thérapies doivent, bien entendu, être réalisées par des professionnel·le·s de santé.
En plus des recommandations de votre professionnel·le de santé, voici quelques conseils pratiques pour vous aider à accompagner votre enfant hypotonique au quotidien :
Pas toujours facile à remarquer, l’hypotonie (lorsqu’elle s’installe) peut être le symptôme d’une pathologie sous-jacente. En cas de doutes ou d’inquiétudes, n’hésitez pas à consulter votre professionnel·le de santé afin d’établir un diagnostic et de mettre en place un suivi adapté.
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Crédit photos : seventyfourimages | alexlucru123 | amihay982 | ckstockphoto
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