
Signification prénom bébé : tout savoir pour choisir un prénom adapté
D’après le rapport de 2020 de la Haute Autorité de Santé (HAS), le “syndrome de la tête plate” – plus connu sous le nom de plagiocéphalie – concerne environ 16% des bébés de 6 semaines et jusqu’à 19,7% des nourrissons de 4 mois. Notez néanmoins que, dans la grande majorité des cas, il s’agit d’une déformation temporaire et sans aucune répercussion sur la santé ou le développement de l’enfant. Alors que faire en cas de plagiocéphalie ?
Bébé a la tête plate : faisons le point.
A la naissance, le crâne de votre bébé est “mou” et il le restera pendant les premiers mois de sa vie. C’est d’ailleurs cette particularité qui a permis sa sortie par le vagin le jour de l’accouchement. C’est aussi ce qui explique que le crâne de votre enfant est susceptible de se déformer s’il reste appuyé longtemps contre une surface rigide, lui donnant l’aspect d’une tête plate.
De plus, comme les muscles de son cou sont encore faibles et sa tête plus volumineuse, sa tête bascule d’un côté ou de l’autre lorsqu’il dort. Si votre bébé dort toujours dans la même position, l’os situé derrière son oreille s’aplatit peu à peu, entraînant une plagiocéphalie.
Bon à savoir : les cas de plagiocéphalie ont augmenté depuis les années 90, depuis qu’on recommande de coucher les bébés sur le dos. D’un autre côté, la HAS et le conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP) soutiennent que le fait de coucher son enfant sur le dos a permis de réduire de 75 % le taux de mort inattendue du nourrisson (MIN), entre 1991 et 1997.
La plagiocéphalie apparaît généralement au deuxième mois de vie. Néanmoins, certains enfants naissent avec la tête plate. Dans ce cas, il est important de le dépister dès la naissance. Des examens spécifiques à la maternité ou dans les premiers mois de vie permettent d’éliminer, si nécessaire, les autres causes de plagiocéphalies dont la fermeture prématurée des sutures du crâne.
La plagiocéphalie se caractérise donc par une asymétrie de la tête. Elle peut être causée soit par des pressions externes, soit par des anomalies internes du développement crânien. On en distingue deux formes principales.
La plagiocéphalie positionnelle (ou posturale) est, comme son nom l’indique, liée au positionnement quotidien de votre bébé. Elle est causée par des pressions externes prolongées (son matelas par exemple) sur son crâne, encore malléable.
On peut classer la plagiocéphalie positionnelle en trois catégories :
Bon à savoir : dans ces cas-là, l’aplatissement du crâne est sans danger pour le cerveau, qui se développe normalement. Il disparaît en général avec la croissance, lorsque votre bébé change lui-même de position puis se tient assis.
Notez néanmoins que la plagiocéphalie peut parfois persister chez le grand enfant puis chez l’adulte. Rien de grave en soit, d’autant que les cheveux vont masquer la déformation. Mais en prenant des mesures tôt, il est rare que de grosses malformations persistent.
Ce type de plagiocéphalie est liée à une malformation rare du crâne (une synostose) causée par la fusion précoce d’une ou plusieurs sutures (les lignes qui séparent les os du crâne, situées à l’avant – coronales antérieures – ou à l’arrière – lambdoïdes postérieures). Son incidence est faible : environ 1 cas sur 10 000 d’après la HAS pour la synostose coronale, et 3 cas sur 100 000 pour la synostose lambdoïde.
Contrairement à la plagiocéphalie positionnelle, la plagiocéphalie malformative est due à une anomalie de développement, parfois dès la vie intra-utérine et nécessite une prise en charge chirurgicale.
Les signes d’une potentielle plagiocéphalie sont généralement assez faciles à identifier puisqu’il suffit d’observer la forme de la tête de votre bébé. Néanmoins, seul·e un·e professionnel·le de santé (médecin, pédiatre, kinésithérapeute…) peut confirmer le diagnostic et évaluer la sévérité de la plagiocéphalie.
Certains signes peuvent vous alerter sur l’éventuelle présence d’une plagiocéphalie :
Bon à savoir : ces signes peuvent apparaître dès les premières semaines de vie, surtout si votre bébé garde longtemps la même position allongée.
Si vous pensez que votre bébé a une plagiocéphalie, n’hésitez pas à consulter votre professionnel·le de santé. Si le diagnostic est confirmé, il ou elle pourra alors vous conseiller sur les meilleures pratiques à adopter et suivre l’évolution de la plagiocéphalie chaque mois, pour voir si elle s’améliore avec le temps ou si la déformation persiste.
Des mesures plus précises peuvent alors être intégrées dans les consultations de suivi de votre enfant :
Comme pour le poids ou la croissance, ces mesures sont ensuite comparées à des échelles cliniques afin d’estimer la sévérité de la plagiocéphalie de votre bébé.
Nous l’avons vu, la plagiocéphalie est une déformation crânienne qui, dans la grande majorité des cas, reste bénigne. Heureusement, elle a une forte propension à se résorber spontanément à mesure que votre enfant grandit et que son crâne se développe. Ce processus naturel est observé chez de nombreux nourrissons et, souvent, aucune intervention médicale importante n’est nécessaire. Vous n’avez donc pas besoin d’agir.
Cependant, notez qu’il existe des situations où la plagiocéphalie peut être le signe d’une pathologie sous-jacente plus sérieuse comme une malformation crânienne. Dans ces cas spécifiques, où la déformation n’est pas uniquement positionnelle mais structurelle, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. C’est votre médecin ou pédiatre qui déterminera s’il est nécessaire d’avoir recours à une intervention.
Bon à savoir : si la déformation persiste ou que votre bébé a du mal à tourner la tête d’un côté (signe de torticolis) n’hésitez pas à en parler à votre pédiatre ou médecin,une séance chez l’ostéopathe et/ou le kinésithérapeute peut s’avérer nécessaire.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe d’infirmières puéricultrices et de pédiatres vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.
Nous l’avons vu, la plagiocéphalie est surtout liée à l’immobilité. Favoriser le changement de position lors des temps d’éveil est donc la clé pour prévenir, comme pour guérir. Dans les premières semaines, votre bébé ne pourra pas encore bien soulever sa tête mais à partir de 1-2 mois, il ne faudra pas hésiter à le laisser sur un tapis pas trop mou sur le ventre en phase d’éveil. Au coucher, ne lui mettez pas de coussinet pour maintenir la tête ou de cale-bébé mais laissez le bouger dans son lit et découvrir son environnement.
Voici les recommandations officielles de la HAS.
Pendant le sommeil :
Pendant les phases d’éveil :
Vous pouvez aussi lui parler en vous plaçant du côté opposé à celui sur lequel il préfère tourner sa tête, pour l’inviter à vous regarder.
Surtout, pensez à limiter l’appui sur la zone aplatie !
La plagiocéphalie est donc le terme scientifique qui désigne un aplatissement de la tête chez le nourrisson, généralement entraîné par des habitudes posturales inadaptées à son crâne, encore mou les premiers mois. Si vous trouvez que votre bébé a la tête plate, n’hésitez donc pas consulter votre professionnel·le de santé pour poser un diagnostic et obtenir un accompagnement personnalisé.
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Crédits photos : seventyfourimages | astrakanimages | annazzhuk | Demkat
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Prévention de la plagiocéphalie posturale, Cavalier A., Picaud J.-C. Archives de Pédiatrie 2008; N°15, p 20-24
Posture asymétrique, identifier et prendre en charge la plagiocéphalie, Ducourneau J., Cahier de puériculture, 201, N° 302, p 18-22
Plagiocéphalie et torticolis du nouveau-né, Ducourneau J., Métiers de la petite enfance, Aout-Sept 2018, p 260-261
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