
Enfant 3 ans difficile : comprendre et gérer les comportements
Le Père Noël est une légende populaire, issue en grande partie d’un mélange de traditions chrétiennes, nordiques et modernes. Comme chaque année pour les parents, ce vieil homme vêtu de rouge et voyageant en traîneau volant fait débat : faut-il laisser son enfant y croire ?
Père Noël et enfant : faisons le point.
Le Père Noël est une légende particulièrement populaire chez les plus jeunes, aussi, que vous décidiez d’entretenir le mythe ou non, il y a peu de chances que votre enfant passe à côté de cette histoire de traîneau volant rempli de cadeaux et de cheminée. Peut-être voudrez-vous alors lui parler vous-même du Père Noël.
A partir de 3 ans, votre enfant a un imaginaire très puissant, bien plus que sa capacité à rationaliser les choses, ce qui le rend particulièrement réceptif aux différentes légendes du monde de l’enfance : son cerveau est très sensible à cet univers magique. Il ne demande qu’à rêver et faire voyager ses pensées vers ces mondes imaginaires aux mille histoires. Lui parler du Père Noël à cet âge-là peut alors être aussi intéressant pour vous que pour lui.
Bon à savoir : avant 6-7 ans, votre enfant aura beaucoup de mal à faire la distinction entre le réel et l’imaginaire.
Bien sûr, rien ne vous oblige à parler du Père Noël à votre enfant (à 3 ans ou même tout court).
Il n’y a évidemment pas de bonne ou de mauvaise réponse ! Voici les arguments de chacun, pour vous aider à vous faire votre propre avis.
Voici les arguments qui encouragent le mythe du Père Noël :
BIen sûr, des contres arguments existent :
Vous êtes hésitant·e sur le sujet ? Voici quelques propositions pour emprunter une voie plus neutre :
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Les légendes varient en fonction des époques, des régions et des familles. Elles ont généralement pour but d’enseigner, de transmettre des valeurs, d’apaiser ou tout simplement faire plaisir aux enfants.
Un Père Noël qui descend par la cheminée (ou passe par la fenêtre) pour distribuer des cadeaux aux enfants sages peut donc très bien être une façon d’enseigner à votre enfant que les bonnes actions ou comportements peuvent être récompensés. Ou même d’aborder des valeurs morales telles que la générosité et le partage.
Concernant la petite souris (ou fée) qui passe la nuit pour récolter les dents de lait des enfants pour leur donner un sou en échange : est-ce que ça ne pourrait pas être une façon d’apaiser la crainte ou la douleur de cette dent perdue ?
Comme nous le disions, les plus jeunes ont une imagination débordante : parler à votre enfant de mythes et de légendes en tout genre peut également l’encourager à travailler encore plus son imagination.
Bien sûr, il existe bien d’autres façons de transmettre ces valeurs à votre enfant et d’apaiser ses craintes. Aussi, lui parler ou non du Père Noël est un choix très personnel. Ne pas entretenir le mythe ne veut pas dire le priver de ces bienfaits.
Comme vu plus haut, entre 3 et 6-7 ans, l’imaginaire de votre enfant est si développé qu’il a du mal à différencier l’imaginaire de la réalité. C’est d’ailleurs généralement à cet âge-là qu’un enfant commence à développer des peurs : du noir, du monstre dans le placard ou sous le lit, des cauchemars…
Aussi, il arrive que l’idée qu’un homme inconnu se glisse par la fenêtre ou la cheminée pendant son sommeil lui fasse peur. Là encore, plusieurs stratégies sont envisageables :
En grandissant, ou parce que quelqu’un a laissé échapper une part de vérité (à l’école, son grand frère ou sa grande sœur, un étranger dans un magasin…), il se peut que votre enfant se mette à douter de l’existence du Père Noël. Voici quelques conseils pour accompagner le questionnement de votre enfant.
Il n’existe pas un âge fatidique à partir duquel il faut absolument lui révéler la vérité. En revanche, notez que plus votre enfant grandit, plus il est susceptible de se poser des questions ou que quelqu’un laisse échapper une maladresse.
Plutôt que de casser le mythe à son entrée à l’école pour éviter que quelqu’un lui révèle la vérité en votre absence, vous pouvez par exemple commencer à doucement faire la transition en le laissant croire mais en cessant d’entretenir le mythe (fini les petits gâteaux à moitié mangés devant le sapin par exemple).
Si votre enfant vous interroge ouvertement sur la véracité d’une légende et que vous ne souhaitez pas encore lui répondre “honnêtement”, vous pouvez lui retourner la question ainsi “et toi, qu’en penses-tu ?”. Cela vous permettra de jauger s’il souhaite être rassuré sur le fait que la légende est bien réelle ou si au contraire il cherche à connaître la vérité.
Il est possible qu’il vous réponde “moi je crois que c’est vrai” et vous pourrez alors le rassurer sur le fait qu’il peut bien croire ce qu’il veut, du moment que cela lui fait du bien. Si par contre il vous dit “toi tu sais et j’ai besoin que tu me dises”, n’hésitez pas, en fonction de son âge, à lui répondre ouvertement : c’est important pour lui de sentir qu’il peut vous faire confiance et que vous le considérez comme une personne digne d’entendre la vérité s’il le désire.
Il est possible que votre enfant se montre rassuré par la vérité mais aussi un peu déçu : il est alors courant de lui confier cette transmission comme un secret en lui demandant de ne pas le révéler aux plus jeunes ou aux enfants qui “y croient encore” et de fait se retrouver “promu” au stade de grand “qui sait”.
Il existe une myriade de mythes et légendes à travers le monde, dont la teneur varie d’une famille à l’autre.
Là encore, c’est à vous de voir. Vous pouvez présenter tous ces mythes à votre enfant, ou seulement quelques-uns, ou aucun en fonction de votre préférence. Il n’y a pas de règles en la matière.
Le fait de laisser croire son enfant au Père Noël ou non est donc une question qui divise et à laquelle il n’existe pas de réponse irréfragable (qu’on ne peut contredire). Chacun décide de placer son curseur de vérité à un échelon qui lui est propre, et c’est très bien ainsi. Joyeuses fêtes !
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Crédits photos : drazenphoto | wosunan | Lena_May | maksimovata | factory2702 | ionadidishvili
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